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Plus de 70 morts dans un attentat suicide près d'un hôpital au Pakistan

Les survivants tentent de se réconforter après l'explosion d'une bombe à l'entrée d'un hôpital lundi à Quetta. Au moins 45 morts et une cinquantaine de blessés sont recensés. [AP - ARSHAD BUTT]
Les survivants tentent de se réconforter après l'attentat suicide qui a fait des dizaines de morts et de blessés. - [AP - ARSHAD BUTT]
Une explosion à l'entrée d'un hôpital a fait au moins 70 morts et plus d'une centaine de blessés lundi à Quetta, capitale de la province du Balouchistan, dans le sud-ouest du Pakistan.

L'attentat, revendiqué lundi par une faction des talibans pakistanais, puis quelques heures plus tard par l'EI, s'est produit lors d'un rassemblement pour la levée du corps d'un avocat reconnu, président de l'association du barreau de la province. L'homme avait été tué par des inconnus armés alors qu'il quittait son domicile pour aller travailler lundi matin.

Des corps jonchaient le sol, dans une mare de sang et de verre brisé, alors que des survivants choqués tentaient de se réconforter, a constaté un journaliste de l'AFP.

Une région sous tensions

L'auteur de l'attaque a visé un rassemblement de plus de 100 personnes, en majorité des avocats et des journalistes. Ni l'assassinat ni l'attentat n'ont pour l'instant été revendiqués.

Le Baloutchistan, frontalier de l'Iran et de l'Afghanistan, est une région riche en réserves pétrolières et gazières. La province est le théâtre de violences confessionnelles entre sunnites et chiites, d'attaques islamistes et d'une insurrection séparatiste.

ats/rtr/fasl

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Le CICR "choqué" par l'attentat

L'attentat, qui a fait plusieurs dizaines de victimes à l'extérieur d'un hôpital à Quetta, au Pakistan, "choque" le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). L'institution a dénoncé lundi à Genève "une horrible attaque".

"Il ne peut y avoir aucune justification pour de tels actes affreux", a indiqué le chef de la délégation du CICR au Pakistan Reto Stocker. Le CICR est préoccupé par la diminution du respect pour les hôpitaux, le personnel médical et les infrastructures liées à la santé dans ce pays.

"Cibler des personnes endeuillées dans un hôpital civil est particulièrement épouvantable", a pour sa part déclaré le porte-parole du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.