C'est l'avant-dernier kilomètre d'un marathon politique débuté il y a plusieurs mois à Brasilia: le Sénat se prononce cette fois en séance plénière avec un dernier vote, simple formalité de l'avis de nombreux observateur, qui doit ouvrir la voie au jugement final de Dilma Rousseff et à sa destitution définitive fin août.
Les adversaires de la présidente brésilienne n'auront besoin que d'une majorité simple, sur 81 sénateurs, pour la pousser vers la sortie.
L'issue ne fait guère de doute
Dilma Rousseff a été suspendue de ses fonctions le 12 mai par la chambre haute. Devenu son rival, son ancien vice-président Michel Temer assure depuis l'intérim à la tête de l'Etat.
Dans un camp comme dans l'autre, l'issue ne fait guère de doute.
"La présidente est toujours plus isolée. Un isolement très grand... et qui concerne même son propre parti", a déclaré le sénateur Aloysio Nunes. Le membre du parti de droite PSDB "ne doute pas une seconde que, à l'instar du jugement définitif, le vote sera en faveur de l'impeachment et qu'elle sera destituée".
A gauche, la sénatrice Vanessa Grazziotin, alliée de Dilma Rousseff, concède par avance la défaite. "Ils vont y arriver avec une certaine facilité. On n'a pas beaucoup d'attentes", a-t-elle regretté, résignée.
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