Selon la chaîne du Hezbollah libanais, Al Manar, et la chaîne pro-Damas Al Mayadine, les forces de Bachar al Assad se sont emparées d'un secteur appelé Telat al Snobarat, dans les faubourgs d'Alep, à la faveur de bombardements aériens massifs.
Cette avancée leur aurait permis de refermer le couloir d'approvisionnement - impraticable pour les civils - que les rebelles avaient ouvert il y a quelques jours. Les rebelles avaient en effet réussi à briser samedi trois semaines de siège.
Les rebelles nient un revers
Un officier rebelle a démenti qu'il y ait eu une avancée du gouvernement.
Un insurgé a expliqué que les forces gouvernementales avaient brièvement pris possession d'un secteur dans les faubourgs d'Alep, mais qu'elles avaient été battues et que le territoire avait été repris par les rebelles.
L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG proche des rebelles, a déclaré que les forces pro-gouvernementales n'avaient pas pris le contrôle des quartiers sud-ouest qui couperaient le couloir rebelle, mais qu'elles avaient temporairement bloqué le mouvement des insurgés avec les bombardements.
Craintes de l'ONU pour les civils
Alors que les combats font rage, l'ONU a appelé à un accès humanitaire immédiat aux quelque 1,5 million d'habitants à Alep.
Les civils sont désormais pris au piège, avec notamment d'importantes pénuries et une flambée des prix, poussant l'ONU à tirer la sonnette d'alarme.
"Toute la ville est sans eau courante depuis quatre jours. Les enfants et les familles à Alep sont confrontés à une situation catastrophique", s'est alarmé le Fonds de l'ONU pour l'enfance (Unicef).
agences/grin
Pourparlers de paix sous conditions
Les Etats-Unis et la France ont réclamé mardi que de l'aide humanitaire puisse parvenir dans la ville syrienne assiégée d'Alep, avant que ne soit envisagée la tenue de nouveaux pourparlers de paix.
"Le contexte des discussions doit aussi être correct. Sur l'accès humanitaire, nous sommes en marche arrière", a déclaré l'ambassadrice américaine Samantha Power, à l'issue d'une réunion à huis clos du Conseil de sécurité.
En revanche, la Russie a maintenu qu'il ne devrait y avoir aucune condition préalable à de telles tractations, que les Nations unies espèrent reprendre à Genève à la fin du mois.