L'Allemagne veut renforcer sa sécurité et sa législation antiterroriste

Thomas de Maizière, ministre allemand de l'Intérieur, veut en particulier introduire une procédure accélérée d'expulsion de réfugiés et demandeurs d'asile "représentant un danger pour la sécurité publique".

Il demande un assouplissement du secret médical pour que les médecins puissent "informer à temps les autorités des crimes planifiés par leurs patients", selon le quotidien populaire Bild mercredi, citant des sources sécuritaires.

Mais le ministre a refusé de commenter ces mesures détaillées par la presse, soulignant qu'il a prévu de présenter son plan jeudi.

"Nous vivons dans une époque difficile, la menace terroriste est élevée et la police porte un lourd fardeau", a-t-il répété.

>> Ecoutez l'analyse de la correspondante en Allemagne dans le 12h30 :

EPA/Keystone - Michael Kappeler

Recrutement de 15'000 policiers

Les médias ont aussi évoqué une déclaration que le ministre souhaite parapher et qui mentionne une procédure de déchéance de nationalité ainsi qu'une interdiction du voile intégral.

Ce texte réclame aussi le recrutement de 15'000 fonctionnaires de police jusqu'en 2020 et la création d'un centre de lutte contre la cybercriminalité au sein de la police criminelle allemande pour combattre le trafic d'armes sur le "Darknet".

Perquisitions

Ces mesures font suite aux deux attentats commis dans le sud du pays fin juillet alors que l'Allemagne a accueilli plus d'un million de migrants en 2015.

La police allemande a par ailleurs perquisitionné mercredi matin les appartements et lieux de travail de trois hommes soupçonnés d'avoir oeuvré en 2015 au recrutement de membres et de soutiens de l'organisation Etat islamique, selon le parquet fédéral.

L'un d'eux est également soupçonné d'avoir apporté à l'EI un soutien logistique et financier.

>> Les précisions d'Anne Mailliet dans le 19h30 :

ats/sbad