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Les autorités italiennes craignent un "effet Calais" à leurs frontières

Les campements sauvages prennent de l'ampleur aux alentours de la gare de Côme. [Ti-Press/Keystone - Francesca Agosta]
Les autorités italiennes craignent un "effet Calais" à leurs frontières / Le Journal du matin / 1 min. / le 11 août 2016
Les autorités italiennes s'inquiètent de la concentration de migrants dans les villes du nord, à proximité de la Suisse et de la France, allant jusqu'à évoquer le risque d'une situation similaire à celle de "la jungle" de Calais.

"Nous n'excluons pas l'éventualité d'installer des tentes dans la ville", a lancé le maire centre-gauche de Milan Giuseppe Sala il y a deux jours. Avec la présence sur place de 3300 migrants en transit, les structures d'accueil temporaires sont saturées, alors que de nombreux réfugiés qui sont bloqués à Chiasso ou à la frontière française viennent se regrouper autour de la gare de Milan.

A Côme aussi, "la situation devient préoccupante", a averti le maire, tandis que le chef de la police italienne reconnaît qu'à Vintimille la situation est aujourd'hui très difficile avec des migrants qui continuent d'être refoulés par les autorités françaises.

"Milan, un nouveau bivouac"

Pour l'opposition de droite, "Milan est en train de devenir un bivouac" et pourrait bientôt se transformer en "nouveau Calais" avec des migrants installés pendant des mois dans des camps de fortune faute de pouvoir passer la frontière.

En urgence, le gouvernement de Matteo Renzi tente trouver des solutions. Dans les villes concernées, des casernes seront mises à disposition des maires et des subventions devraient être accordées aux autres municipalités qui accepteront d'accueillir des migrants pour soulager les villes frontières.

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Eric Jozsef/lgr

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