Un an après l'entrée de centaines de milliers de réfugiés dans le sud-est de l'Europe, la route des Balkans est désormais déserte. Sa fermeture donne l'impression à tort que la tragédie humanitaire a pris fin en disparaissant des écrans de télévision du monde entier.
Selon les données de l'organisation internationale pour les migrations (OIM), les entrées sur le sol européen depuis le début de l'année ont en effet augmenté de 17% par rapport à 2015, passant de 219'854 à 258'816 personnes. Le nombre de morts, causées pour la plupart par des noyades, a augmenté de 15% à 3176 décès.
Bloqués dans des centres
En 2015, plus d'un million de personnes ont fui les conflits en Syrie, en Irak et en Afghanistan pour l'Europe. La majorité d'entre eux a emprunté le corridor maritime séparant la Grèce de la Turquie.
Avec la fermeture des frontières et la tentative de l'Union européenne d'arrêter l'arrivée des migrants, des milliers d'entre eux sont désormais bloqués dans des centres en Grèce et en Italie. Là-bas, ils sont désormais moins visibles, tout comme les nouveaux réfugiés qui gagnent encore l'Europe.
ats/vkiss
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Sept fois plus qu'en 2013
Plus de 140'000 demandeurs d'asile sont hébergés dans des refuges en Italie, soit sept fois plus qu'en 2013, après un nouvel afflux de migrants venus d'Afrique du Nord.
En Grèce, où les arrivées ont chuté après l'accord conclu entre l'UE et la Turquie en mars, 57'000 migrants étaient toujours bloqués dans le pays, selon les chiffres arrêtés au 8 août.