"De nombreux éléments probants" laissent penser que l'attaque chimique a eu lieu, a dit Staffan de Mistura. Si cette attaque, qui a fait quatre tués à Alep, est vérifiée, elle constitue un "crime de guerre", a-t-il assuré devant la presse à Genève.
Par ailleurs, face à la proposition russe d'une pause humanitaire quotidienne, "trois heures ne sont pas assez", a estimé l'émissaire des Nations Unies. L'ONU, qui n'a pas été consultée, reste sur sa revendication de 48 heures consécutives, indispensables pour organiser les convois.
Trêve non respectée
Sur le terrain, cette trêve n'était d'ailleurs pas respectée jeudi. Russes et Américains discutent actuellement à Genève de la manière de réduire les violences.
>> Lire : La Russie annonce trois heures de trêve quotidienne à Alep, en Syrie
Par ailleurs, au moins 30 civils et djihadistes ont été tués et 70 blessés jeudi dans des raids russes sur la région de Raqa, capitale du groupe Etat islamique, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.
Deux groupes rebelles ont indiqué que les troupes gouvernementales poursuivaient leur offensive.
agences/hend
Opérations turco-russes contre l'EI annoncées
La Turquie appelle la Russie à des opérations conjointes contre le groupe Etat islamique (EI) en Syrie, a annoncé jeudi le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu, dans la foulée de la réconciliation entre Moscou et Ankara.
Une délégation de trois responsables turcs représentant l'armée, le renseignement et les affaires étrangères se trouvait en Russie jeudi pour des discussions notamment sur la Syrie, a précisé le ministre.
Le ministre relance ainsi une proposition émise par Ankara avant la brouille avec Moscou consécutive à la destruction fin 2015 par la chasse turque d'un avion russe au-dessus de la frontière turco-syrienne.