Le rapport a été rédigé par des membres du Congrès des Etats-Unis. Il a été commandé après les avertissements d'un lanceur d'alerte, selon qui, les patrons du renseignement enjolivaient les efforts américains sur le terrain contre l'Etat islamique (EI).
Ceux-ci triaient les informations pour présenter un tableau moins menaçant des dangers.
"Vision trop rose"
"De la mi-2014 à la mi-2015 les responsables du commandement des forces américaines au Moyen-Orient (Centcom) ont manipulé la production de renseignements pour atténuer la menace que représentait l'EI en Irak", a affirmé dans un communiqué l'élu républicain Mike Pompeo.
"Résultat: ceux qui se servaient de ces renseignements ont eu constamment une vision un peu trop rose des succès opérationnels américains contre l'EI", a-t-il ajouté, notant que cela avait "très bien pu" mettre en danger des soldats américains.
ats/sbad
Pressions sur les analystes
Les rédacteurs du rapport ont interrogé des dizaines d'analystes du Centcom, dont beaucoup ont considéré leur encadrement à l'époque comme toxique.
"Près de 40% des analystes ont répondu qu'ils avaient subi des pressions pour déformer ou supprimer des renseignements durant l'année passée", note le rapport.
En outre, le Centcom a diffusé des communiqués de presse et a fait des déclarations publiques selon lesquelles la situation était "significativement plus positive" que la réalité, ont découvert les enquêteurs. En milieu d'année 2015, la situation s'est améliorée avec l'arrivée de nouveaux dirigeants à la tête du Centcom.