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Plus de 9000 migrants se trouveraient dans la "jungle" de Calais en France

Plus de 70 commerces informels servent des repas et font office de lieux de rencontre dans la "jungle" de Calais. [PHILIPPE HUGUEN]
Plus de 70 commerces informels servent des repas et font office de lieux de rencontre dans la "jungle" de Calais. - [PHILIPPE HUGUEN]
La "jungle" de Calais, dans le nord de la France, où affluent régulièrement des migrants espérant passer en Angleterre, accueille aujourd'hui plus de 9000 personnes, soit 2000 de plus qu'en juillet, selon deux ONG.

Parmi ces 9106 personnes recensées dans les différentes zones du bidonville par les associations l'Auberge des Migrants et Help Refugees, on compte 865 mineurs, dont 676 non accompagnés, ont-elles précisé vendredi.

L'Etat français, qui a toujours contesté les chiffres des associations, s'en tient pour l'instant au nombre de 4500 migrants, résultat d'un comptage officiel effectué le 13 juin.

Les ONG sont débordées

Les deux ONG actives dans le bidonville soulignent qu'"il n'y a plus de place pour installer les tentes données aux nouveaux arrivants" et que "la proximité des abris rend les risques d'incendie considérables".

Elles relèvent également que l'ambiance dans le camp est "très tendue" car les structures ouvertes sur place par des ONG sont débordées. Elles font notamment état de trois heures d'attente pour la distribution des repas.

afp/grin

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Pas de fermeture des commerces informels

La justice a par ailleurs rejeté vendredi la demande de fermeture, formulée par l'Etat, des 72 commerces informels tenus illégalement dans le camp par des migrants.

Selon le tribunal administratif de Lille, "les conditions d'urgence et d'utilité" invoquées par la préfecture pour réclamer cette fermeture ne sont "pas remplies". Pour le juge, ces lieux, "constituent des lieux de rencontre apaisés entre migrants et avec les bénévoles" même s'ils ne respectent pas les règles sanitaires.

Dans un communiqué, la préfecture du Pas-de-Calais a dit avoir "pris acte" de cette décision, mais "continuera de lutter contre ces phénomènes illégaux"