Depuis quatre ans, les combats à Alep sont quasi quotidiens, a déclaré samedi dans Forum Marianne Gasser, cheffe de la délégation du CICR en Syrie.
Les civils sont pris en étau par le conflit. Aucune partie de la ville n'est épargnée. Ainsi, "du côté gouvernemental, des mortiers tombent pratiquement tous les jours alors que des combats ont lieu du côté des rebelles", explique-t-elle encore.
"Avec des combats en pleine ville, des dizaines de personnes sont blessées ou tuées chaque jour. Les hôpitaux sont pleins et les médecins travaillent 24 heures sur 24 des deux côtés de la ville. La ville souffre également d'un manque d'eau et d'électricité qui affecte les hôpitaux", relève encore Marianne Gasser.
Pause humanitaire demandée
Le CICR parvient à fournir de l'aide à la population mais elle est largement insuffisante, a-t-elle encore prévenu. "On ne peut pas accéder à toutes les zones de la ville. Il faut absolument une pause humanitaire pour venir en aide à la population, car la situation empire chaque jour. Et il ne faut pas oublier le reste du pays qui vit également une situation dramatique".
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Au moins 209 morts
Les combats se sont poursuivis samedi entre régime et rebelles.
Au moins 209 civils, dont 55 enfants, ont péri depuis le début de l'offensive rebelle le 31 juillet, selon un dernier bilan de l'OSDH.