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Plusieurs gardes à vue après les heurts intercommunautaires en Corse

Des Corses se rassemblent devant le poste de police de Borgo en soutien aux deux hommes en garde à vue originaires de Sisco. [AFP - PASCAL POCHARD-CASABIANCA]
Des Corses se rassemblent devant le poste de police de Borgo en soutien aux deux hommes en garde à vue originaires de Sisco. - [AFP - PASCAL POCHARD-CASABIANCA]
Cinq personnes ont été placées en garde à vue mercredi, 4 jours après une rixe à Sisco en Haute-Corse, a annoncé le procureur de Bastia. Les heurts ont opposé des riverains et une famille d'origine maghrébine.

Parmi les suspects figurent trois membres de cette famille résidant dans la banlieue de Bastia, ainsi que deux hommes originaires de Sisco, selon une source judiciaire. Ces cinq personnes devraient être présentées jeudi à un magistrat.

Les deux villageois, remis en liberté dans la soirée, seront jugés pour "violences en réunion". Les trois frères, maintenus en garde à vue, seront jugés pour "violences avec armes", a déclaré le procureur de Bastia Nicolas Bessone.

Volonté de "s'approprier la plage"

"A l'évidence, à l'origine des incidents se trouvent des membres de la famille maghrébine". Ceux-ci ont voulu "s'approprier la plage et la privatiser", a déclaré le procureur.

Ces hommes ont multiplié les provocations, "jets de pierres à proximité d'autres personnes pour les intimider", "insultes", "menaces", selon le procureur. Une "altercation" s'est alors produite entre "un des jeunes du village et des membres masculins de cette famille". "A partir de là, les versions sont diamétralement opposées", a déclaré le magistrat.

Les incidents de samedi soir ont fait cinq blessés et provoqué l'incendie de trois véhicules.

ats/tmun

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L'affaire du burkini pas évoquée

Après la rixe, des témoins ont déclaré que le différend avait éclaté parce que des touristes avaient pris des photos de femmes musulmanes se baignant habillées dans la crique. Le procureur n'a pas évoqué cet aspect mercredi.

Le maire de Sisco, le socialiste Ange-Pierre Vivoni, a pris lundi un arrêté interdisant le burkini sur les plages de sa commune. Une demi-douzaine d'autres mairies de localités côtières françaises ont, elles aussi, interdit le burkini ou ont annoncé être sur le point de le faire.