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François Hollande affirme avoir "envie" de se représenter en 2017

Le président français François Hollande. [EPA/Keystone - Thibault Camus]
Publication de confidences de François Hollande pendant son quinquennat / Le 12h30 / 2 min. / le 18 août 2016
Dans un livre à paraître vendredi, François Hollande assure avoir "envie" de se représenter en 2017. Mais le président français se lancera seulement s'il discerne "une possibilité de victoire".

"Des années passées sans vie personnelle (...) je sais ce que ça représente... Mais l'envie, je l'ai. C'est mon inclination personnelle", a confié François Hollande aux journalistes Antonin André et Karim Rissouli, auteurs de "Conversations privées avec le président".

"Je ne ferais pas de choix de candidature si, d'évidence, elle ne pouvait se traduire par une possibilité de victoire", enchaîne le président français, qui admet toutefois que "ça pourrait être aussi une sorte de libération de ne plus être là".

C'est dur, bien sûr que c'est dur. Beaucoup plus dur que ce que j'avais imaginé.

François Hollande, cité dans "Conversations privées avec le président"

Une question de valeurs

Pour François Hollande, "2017 se jouera sur les valeurs aussi. On n'élit pas un président sur 'il a fait un peu plus ou un peu moins de chômage'. On l'élit parce qu'il a su parler à la nation".

Le taux de chômage s'est aggravé depuis l'élection de l'ancien premier secrétaire du Parti socialiste à l'Elysée en 2012. Il vient toutefois de repasser sous la barre des 10%, atteignant 9,9% au deuxième trimestre.

>> Lire aussi : Le chômage passe sous les 10% en France, une première depuis 2012

"Si je perds, j'arrête la politique"

L'ouvrage, dont la publication est prévue vendredi, s'ouvre sur cette confidence du président faite aux auteurs en novembre 2013, à propos du quinquennat: "C'est dur, bien sûr que c'est dur. Beaucoup plus dur que ce que j'avais imaginé".

Et François Hollande d'ajouter: "Si je perds, j'arrête la politique". Les sondages restent très défavorables au président français, critiqué jusque dans les rangs des électeurs de gauche.

La politique du chef de l'Etat est désapprouvée par huit Français sur dix, selon un sondage réalisé fin juillet. Et, selon une autre étude, 73% des sondés ne souhaitent "en aucun cas" qu'il soit réélu en 2017.

ats/dk

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Un remake du duel Hollande-Sarkozy?

Quant à son possible adversaire, François Hollande pense que l'ancien président Nicolas Sarkozy, qui devrait prochainement officialiser sa candidature à la primaire de la droite, tient la corde.

"Je pense que s'il ne lui arrive rien, c'est lui que j'affronterai" en 2017, poursuit-il, en jugeant toutefois que Nicolas Sarkozy est "dans la brutalité".