Au moins 51 personnes ont été tuées et une centaine d'autres blessées dans un attentat perpétré samedi lors d'un mariage à Gaziantep, dans le sud-est de la Turquie, a annoncé dimanche le gouverneur de la province.
Dans un communiqué, le chef de l'Etat Recep Tayyip Erdogan a dit ne faire "aucune différence" entre le prédicateur en exil Fethullah Gülen, qu'il accuse d'avoir ourdi le coup d'Etat raté du 15 juillet, le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et le groupe djihadiste EI, "probable auteur de l'attentat de Gaziantep".
Veste d'explosifs retrouvée
Les restes d'une veste d'explosifs ont par ailleurs été retrouvés sur les lieux du mariage, a annoncé le parquet en charge de l'enquête dimanche.
Plusieurs responsables locaux avaient laissé entendre dans la nuit que l'attaque avait été menée par un kamikaze.
Le président Erdogan a déclaré que l'attentat a été commis par "un kamikaze âgé ente 12 et 14 ans, qui soit s'est fait exploser, soit portait des explosifs actionnés à distance".
Quartier à forte concentration kurde
Un responsable turc a indiqué que le mariage visé par l'attentat "se déroulait en plein air" et dans un quartier du centre de Gaziantep à forte concentration kurde, ce qui renforçait les spéculations sur un attentat djihadiste. Nombre de djihadistes perçoivent les Kurdes comme des ennemis. En Syrie voisine, les milices kurdes affrontent en effet les membres de l'EI.
Gaziantep est devenue le point de passage de très nombreux réfugiés syriens fuyant la guerre dans leur pays. Mais la zone abriterait en dehors des réfugiés et des militants de l'opposition un nombre significatif de djihadistes.
agences/lgr/grin
Attaques répétées
Les attaques terroristes se sont multipliées en Turquie ces derniers mois, notamment à Ankara et à Istanbul - visée fin juin à l'aéroport Atatürk.
Les autorités incrimine l'EI et des organisations séparatistes kurdes.
Le sud-est et l'est de la Turquie ont été secoués en milieu de semaine par trois attentats qui ont fait 14 morts et été attribués par Ankara à la guérilla du Parti des travailleurs du Kurdistan, le PKK kurde.