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Sept djihadistes présumés ont été arrêtés en août en France

La police est fortement mobilisée (photo d'illustration). [Reuters - Eric Gaillard]
Un cordon de police après les attentats de Paris en novembre (image d'archives). - [Reuters - Eric Gaillard]
Sept personnes "en lien avec des réseaux terroristes" ont été arrêtées en août, ont annoncé mardi les autorités françaises. Trois d'entre elles au moins avaient des "projets constitués" d'attentats.

"Le nombre d'individus en lien avec des réseaux terroristes interpellés par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) dans les six premiers mois de l'année en France est équivalent à celui de la totalité de l'année 2015", a déclaré Bernard Cazeneuve.

Le ministre français de l'Intérieur s'exprimait au côté de son homologue allemand, Thomas de Maizière, qu'il recevait à Paris.

165 personnes interpellées en 2016

Selon des chiffres rendus publics en août, depuis début 2016, les services français ont interpellé 165 personnes, dont 91 ont été mises en examen et 63 incarcérées, dans le cadre de la lutte antiterroriste.

Début août, une adolescente de 16 ans, qui se disait prête à commettre un attentat en France, avait été mise en examen à Paris et placée en détention provisoire. Une jeune radicalisée de 18 ans, soupçonnée de s'être livrée à du "prosélytisme violent sur internet", a été interpellée à Clermont-Ferrand, puis mise en examen et écrouée mi-août.

afp/tmun

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Mesures face à la menace terroriste

En proie à une menace terroriste sans précédent, la France a subi en un mois et demi trois attaques djihadistes revendiquées par le groupe Etat islamique, dont l'attentat de Nice du 14 juillet (86 morts), plus de six mois après les attentats de Paris et Saint-Denis en novembre (130 morts).

Selon le gouvernement, la menace terroriste demeure "extrêmement élevée" en France. Par mesure de précaution, de nombreuses festivités estivales traditionnelles, comme les feux d'artifice du 15 août, ou culturelles tels les festivals de cinéma en plein air, ont été restreintes ou supprimées un peu partout dans le pays.

Paris et Berlin demandent à l'Europe d'agir face aux messageries chiffrées

Les ministres de l'Intérieur français et allemand ont demandé à la Commission européenne d'encadrer juridiquement les réseaux de télécommunication cryptés, y compris les messageries non européennes. Le réseau Telegram prisé des djihadistes est notamment visé.

"Nous proposons avec Thomas de Maizière que la Commission européenne étudie la possibilité d'un acte législatif rapprochant les droits et obligations de tous les opérateurs (...), que le siège juridique soit en Europe ou non", a déclaré mardi le ministre français Bernard Cazeneuve.