Conclu dans la douleur en septembre, l'accord européen prévoit de "relocaliser" 160'000 migrants et réfugiés en deux ans dans d'autres Etats membres, mais 4000 seulement l'ont effectivement été jusqu'ici.
"Nous avons actuellement 7000 personnes prêtes à être relocalisées et aucune réponse des Etats membres de l'Union européenne qui devraient avoir l'obligation de les accueillir", a déploré le vice-ministre grec de l'Intérieur.
Plusieurs Etats hostiles
"Nous demandons par conséquent que ce fossé soit comblé", a poursuivi Yannis Mouzalas, ajoutant qu'il se rendrait le mois prochain dans plusieurs pays européens avec d'autres membres du gouvernement. La Grèce "cherche à faire en sorte que l'Union européenne fasse ce qui a été convenu", a-t-il ajouté.
L'accord suscite l'hostilité de plusieurs pays d'Europe centrale, dont la Hongrie et la Slovaquie, qui le contestent devant la justice européenne.
reuters/tmun
La Grèce a recensé 54'000 réfugiés et migrants bloqués sur son sol
La Grèce a annoncé mardi avoir conclu le recensement de la quasi-totalité des réfugiés et migrants bloqués sur son territoire après le verrouillage européen. Elle a dénombré 54'000 personnes, dont nombre de Syriens éligibles à l'accord de répartition dans l'UE.
Pour assurer une prise en charge durable, les autorités grecques veulent ouvrir le marché du travail aux demandeurs d'asile, et planifient la création de nombreuses unités "plus humaines" que les grands camps créés jusque-là. Le HCR a de son côté ouvert 9200 places dans des appartements et hôtels, avec un objectif de 20'000.