L'accord prévoit une indemnisation par étapes, "avec une première étape de 100 millions d'euros", versée au moment de l'arrêt de la centrale, et "des étapes ultérieures en fonction de plusieurs paramètres, dont le prix de l'énergie", a indiqué un porte-parole du ministère.
Au total, le groupe touchera au moins 400 millions d'euros pour arrêter de manière anticipée les deux réacteurs de la doyenne des centrales françaises.
Ces versements doivent permettre à EDF de financer les coûts de fermeture des deux réacteurs de 900 mégawatts et l'éventuel manque à gagner pour le groupe durant les années où la centrale aurait pu fonctionner.
Inquiétude suisse
La mise à l'arrêt définitive de Fessenheim, promesse de campagne du président de la République en 2012, a été fixée à l'horizon 2018.
Cette fermeture est aussi réclamée de longue date par les écologistes, l'Allemagne et la Suisse, pays frontaliers du site, inquiets pour la sécurité de la centrale située sur une faille sismique.
ats/sbad
Enjeu de la présidentielle à venir
Mais l'accord trouvé entre l'Etat et EDF n'est qu'une première étape dans le processus. Il doit désormais être soumis pour avis au comité central d'entreprise (CCE) d'EDF, puis au Conseil d'administration d'EDF. Le gouvernement devra ensuite prendre un décret entérinant la décision de fermeture.
La fermeture de Fessenheim pourrait aussi être un enjeu de la prochaine élection présidentielle. Plusieurs candidats à la primaire du parti Les Républicains, dont Alain Juppé, François Fillon et Nicolas Sarkozy, ont assuré qu'ils reviendraient sur cette décision en cas de victoire.