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Les Syriens ont perdu 6 ans d'espérance de vie depuis 2010

Le Liban cesse de prendre en charge les blessés syriens transportés sur son territoire. [Roula Naeimeh / Reuters]
Le Liban cesse de prendre en charge les blessés syriens transportés sur son territoire. - [Roula Naeimeh / Reuters]
Les soulèvements du "Printemps arabe" et les guerres qui ont eu lieu depuis 2010 ont eu un impact important sur la santé des populations dans plusieurs pays, et surtout en Syrie, selon une étude.

Publiée jeudi dans la revue The Lancet Global Health journal, cette étude met en avant une baisse spectaculaire de l'espérance de vie au Moyen-Orient.

Entre 2010 et 2013, le Yémen, la Tunisie et l'Égypte ont perdu trois mois d'espérance de vie alors que la guerre en Syrie a effacé six années d'espérance de vie chez les hommes (69 ans en moyenne en 2013 contre 75 ans en 2010) et 5 années chez les femmes (75 ans en 2013 contre 80 ans en 2010).

Défaillance des systèmes sanitaires

"La diminution de l'espérance de vie est considérée comme un signe que les systèmes sanitaires et sociaux sont défaillants", selon Ali Mokdad, chercheur de l'Université de Washington qui a dirigé l'étude.

Il relève que les récents conflits ont mis à mal les infrastructures et que "des millions de gens sont confrontés à des pénuries d'eau et à de mauvaises conditions d'hygiène qui risquent de conduire à des maladies".

Déclenché en 2011, la guerre en Syrie a fait plus de 290'000 morts.

afp/fb

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Développement des maladies non transmissibles

Parmi les autres enseignements de l'étude qui portait sur l'ensemble de la période allant de 1990 à 2013, figurent le développement des maladies non transmissibles comme le diabète ou les maladies cardiaques qui étaient responsables de 15% des décès en 2013 contre 9,8% en 1990 dans 22 pays de la Méditerranée orientale (allant de l'Afghanistan et du Yémen jusqu'au Maroc).

D'autres évolutions notables concernent l'hypertension qui a augmenté de 83% et l'obésité qui a augmenté de 28% depuis 1990.