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Le burkini divise la France et le débat politique s'envenime encore

France: la polémique bat son plein autour du burkini
France: le débat politique s'envenime autour du burkini / 19h30 / 2 min. / le 25 août 2016
Une ministre qui donne son avis sur le burkini, un Premier ministre qui la recadre, une gauche qui tente de définir une position, une droite qui dénonce le tout et le FN qui s'en offusque, le débat enflamme toujours plus la France.

Alors que l'interdiction du burkini sur plusieurs plages françaises doit être examinée jeudi par le Conseil d'Etat, la plus haute juridiction administrative du pays, les propos des politiciens de tous bords dans les médias ou sur les réseaux sociaux sont toujours plus virulents.

La controverse a enflé cette semaine alors qu'une trentaine de stations balnéaires françaises ont décidé de bannir des plages les tenues non-respectueuses "des bonnes moeurs et de la laïcité" et qu'une femme portant un simple foulard sur les cheveux a été verbalisée sur une plage de la Côte d'Azur.

Vallaud-Belkacem et Valls s'opposent

A gauche, on peine à afficher une position commune claire, comme en témoignent des propos contradictoires entre la ministre de l'Education et le Premier ministre jeudi matin.

Najat Vallaud-Belkacem a ainsi déclaré sur Europe 1 que la "prolifération des arrêtés anti-burkini n'est pas la bienvenue" car elle "pose la question des libertés individuelles" et "libère la parole raciste".

Manuel Valls a ensuite rétorqué sur RMC que "ces arrêtés ne sont pas une dérive. C'est une mauvaise interprétation des choses. Ces arrêtés ont été pris au nom même de l'ordre public".

Pour Najat Vallaud-Belkacem, "rien n’établit de lien entre le terrorisme et Daech et la tenue d’une femme sur la plage". Manuel Valls a quant à lui estimé que "ce sont des signes de revendication d’un islamisme politique qui vise à faire en sorte que dans l’espace public on fasse reculer la République".

Mercredi, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait aussi souligné que les arrêtés anti-burkini ne devaient pas conduire à "des stigmatisations" ou à dresser les Français "les uns contre les autres". Et le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll a aussi tweeté sa position.

La droite et le FN condamnent

Face à ces propos divergents à gauche, tant Les Républicains que le Front national n'ont pas manqué de réagir à cette polémique, parlant de cacophonie gouvernementale et de fortes divisions.

Et chacun donne son avis

D'une manière générale, toute la classe politique française a donné son avis ces derniers jours à ce sujet et des divisions apparaissent au seine même des partis.

L'ancien président Nicolas Sarkozy a d'ailleurs demandé jeudi une loi interdisant sur tout le territoire français le port du burkini, lors de son premier meeting de candidat à l'élection présidentielle.

La controverse prend une dimension internationale

A Londres pour une rencontre avec le maire Sadiq Khan, la maire de Paris Anne Hidalgo a estimé qu'il y avait des choses plus importantes à faire que "de se lancer dans un sujet qui ne laissera que des fractures". Son homologue britannique a lui estimé que les femmes devaient être libres de choisir comment s'habiller.

Anne Hidalgo et le maire de Londres s'offusquent du débat sur le burkini
Anne Hidalgo et le maire de Londres s'offusquent du débat sur le burkini / L'actu en vidéo / 1 min. / le 25 août 2016

Des manifestations anti-racisme ont par ailleurs eu lieu jeudi devant les ambassades françaises à Londres et à Berlin pour dénoncer de l'islamophobie "sous le manteau du féminisme".

Manifestation féministe pro-Burkini à Londres et Berlin
Manifestation féministe pro-burkini à Londres et à Berlin / L'actu en vidéo / 1 min. / le 25 août 2016

>> Les explications de Cédrinne Vergain, au 19h30 :

Polémique du burkini: les explications de Cédrinne Vergain
Polémique du burkini: les explications de Cédrinne Vergain / 19h30 / 2 min. / le 25 août 2016

boi

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