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L'ancien président brésilien Lula a été inculpé pour corruption

L'ancien président Lula à Rio de Janeiro en juin dernier. [Keystone - Felipe Dana]
L'ancien président Lula à Rio de Janeiro en juin dernier. - [Keystone - Felipe Dana]
La police brésilienne a inculpé vendredi l'ancien président Luiz Inacio Lula da Silva pour corruption passive et blanchiment d'argent dans le cadre d'une enquête liée au scandale de corruption Petrobras.

Cette inculpation, qui survient en plein procès en destitution de sa dauphine politique Dilma Rousseff, doit ensuite être confirmée par le parquet, selon la police.

Lula, 70 ans et président de 2003 à 2010, fait l'objet de trois enquêtes au sein du scandale Petrobras. Une affaire qui a coûté plus de deux milliards de dollars à la compagnie phare du pays et a bénéficié à des dizaines d'hommes politiques, à des entrepreneurs et des directeurs de Petrobras.

Achat présumé illicite

La police a inculpé Lula et sa femme, Marisa Leticia Lula, et trois autres personnes, vendredi pour l'achat présumé d'un appartement et d'une maison de campagne de façon illicite, avec la collaboration de l'entreprise OAS impliquée dans le réseau de corruption.

Le couple a "bénéficié d'avantages illicites de la part de l'entreprise OAS, pour un montant de 2,4 millions de réais" (soit environ 715'000 francs), selon la police. L'appartement aurait été acheté par OAS et rénové par Lula.

afp/tmun

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Déjà inculpé pour tentative d'entrave à la justice

L'ancien président brésilien Lula avait déjà été inculpé le 29 juillet pour tentative d'entrave à la justice, dans le cadre de l'enquête sur Petrobras. C'était la première fois que l'icône de la gauche brésilienne se voyait appelé à répondre devant un tribunal dans le cadre de cette affaire.

Si Lula était condamné, il ne pourrait plus aspirer à se présenter à un troisième mandat en 2018.

Séance houleuse au procès en destitution de Rousseff

Au deuxième jour du procès en destitution de la présidente du Brésil, la session a été momentanément suspendue vendredi à la mi-journée. Des sénateurs pro et anti Dilma Rousseff se sont insultés et ont failli en venir aux mains.

L'issue du procès, attendue mardi ou mercredi, ne fait cependant guère de doute. Une nette tendance se dégageant en faveur de la destitution, qui requiert un vote des deux tiers des sénateurs, soit 54 sur 81.