"Pourquoi ne leur rendez-vous pas une visite? Vous arrosez leurs maisons d'essence et vous y mettez le feu pour dire votre colère!", a lancé Ronald dela Rosa vendredi.
"Ils profitent de votre argent, de l'argent qui vous détruit le cerveau. Vous savez qui ils sont. Vous voulez les tuer? Allez-y! Vous pouvez tuer vos dealers parce que vous êtes les victimes", a-t-il dit à plusieurs centaines de toxicomanes.
Critiqué dans les médias, le chef de la police a ensuite présenté ses excuses: "J'ai dit cela parce que je me sentais mal face à ces pauvres, ces petits trafiquants et consommateurs. Ils ressemblaient à des zombies."
Si vous connaissez le moindre drogué, allez-y et tuez-le
Rodrigo Duterte a été élu président en mai sur un programme ultrasécuritaire. Il s'est engagé à mettre fin en six mois au trafic de drogue en faisant abattre des milliers de trafiquants.
Il avait ouvertement appelé les Philippins au meurtre, notamment lors de son investiture en juin: "Si vous connaissez le moindre drogué, allez-y et tuez-le!".
afp/boi
Escadrons de la mort
Les autorités philippines ont indiqué il y a quelques jours que 1946 personnes avaient péri dans la guerre contre le crime, dont 756 tués par des policiers en situation de légitime défense.
Des enquêtes sont en cours sur les 1190 autres, laissant entendre qu'il pouvait s'agir de règlements de comptes entre trafiquants ne voulant pas laisser en vie des personnes susceptibles de les dénoncer.
De nombreux médias et des ONG s'inquiètent cependant de l'existence d'escadrons de la mort échappant à tout contrôle, et du nombre grandissant d'enfants tués.