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Un groupe d'architectes se joint aux secours après le séisme en Italie

La ville italienne d'Amatrice a été particulièrement touchée par le séisme. [AFP - Filippo Monteforte]
Comment l'Italie va-t-elle reconstruire les habitations des victimes du séisme? / Tout un monde / 7 min. / le 29 août 2016
L'ONG française Architectes de l'urgence se rend lundi en Italie pour appuyer les secours après le séisme qui a fait près de 300 morts la semaine dernière. Interview de son directeur Patrick Coulombel.

Près d'une semaine après le tremblement de terre qui a rasé plusieurs villages et causé la mort d'au moins 291 personnes dans le centre de l'Italie, la Fondation Architectes de l'urgence (FAU) s'apprête à se rendre dans la péninsule pour apporter son soutien aux autorités locales: "C'est aussi l'occasion pour nous d'apprendre de cette expérience, dans un pays souvent exposé aux tremblements de terre", a expliqué lundi dans l'émission Tout un monde Patrick Coulombel, fondateur et directeur de l'ONG.

L'une de ses missions consiste à travailler sur la notion de périmètre de sécurité, rapporte le spécialiste, "car les gens avec qui on travaille sont souvent des pompiers et n'ont pas forcément de compétences particulières dans ce domaine-là (...) Sécuriser les bâtiments est important, mais il faut aussi indiquer aux secours les édifices dans lesquels ils peuvent entrer".

Mobilier parasismique

Le principal obstacle à la reconstruction réside dans les coûts de la mise aux normes parasismiques des bâtiments, à la fois pour les nouvelles constructions que pour les opérations de renforcement.

Pour pallier cette difficulté, Patrick Coulombel propose l'installation d'un mobilier particulier: "Depuis quelques années, on essaie de trouver des solutions pour mettre en place du mobilier parasismique, à savoir des cellules de survie pour que l'on puisse garder les gens en vie à l'intérieur du bâtiment et notamment dans les pièces où l'on peut dormir (...) Cela coûterait moins cher que de faire tous les renforcements de constructions anciennes".

"Il faut faire dormir les rescapés dans des tentes de camping"

Concernant l'hébergement des personnes, Patrick Coulombel s'oppose fortement aux camps de crainte que ceux-ci deviennent permanents: "Il faut, ces prochaines semaines, essayer de faire vivre les gens dans des tentes de types camping, de manière provisoire, et en aucun cas établir des camps qui peuvent durer", estime-t-il.

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hend

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