L'attaque à la voiture piégée est la plus sanglante à endeuiller la grande ville du sud du Yémen depuis son retour dans le giron du gouvernement en juillet 2015.
L'EI a rapidement revendiqué l'attaque en louant l'"opération martyre" menée par un de ses combattants contre "un centre de recrutement de l'armée", a rapporté l'agence Amaq, organe de propagande de l'EI.
De 11 morts, le bilan du carnage est vite monté à 18, puis à 40, pour s'établir à 71 dans l'après-midi, selon les trois principaux établissements hospitaliers de la ville.
Nombreux attentats
Aden a été reprise en juillet 2015 aux rebelles chiites Houthis et déclarée "capitale provisoire" du Yémen. Elle a connu depuis de nombreux attentats contre les forces de l'ordre et des responsables politiques, dont certains ont été revendiqués par les groupes djihadistes comme Al-Qaïda ou l'EI.
En mai, l'EI avait revendiqué plusieurs attaques qui avaient fait plus de 80 morts.
agences/cab
Un conflit qui dure depuis 2014
Le pays est déchiré depuis 2014 par un conflit qui oppose les Houthis, rebelles chiites venus du nord, au gouvernement du président Abd Rabbo Mansour. Celui-ci a été chassé de la capitale Sanaa et ses forces se sont regroupées dans le sud.
En mars 2015, l'Arabie saoudite a pris la tête d'une coalition militaire arabe pour enrayer l'avancée des Houthis pro-iraniens.
Alliés aux partisans de l'ex-président déchu Ali Abdallah Saleh, ils étendaient leur emprise sur le Yémen.