Des centaines de personnes, y compris le président de la République Sergio Mattarella et le chef du gouvernement Matteo Renzi, ont assisté debout à cette cérémonie émouvante durant laquelle des dizaines de ballons blancs ont été lâchés dans un ciel pluvieux. Les participants étaient rassemblés sous un grand toit en plastique.
"Le tremblement de terre ne tue pas, ce sont les oeuvres de l'homme qui tuent", a déclaré durant le service religieux Mgr Domenico Pompili, évêque de Rieti. Il faisait vraisemblablement allusion aux édifices mal construits qui en s'écroulant ont fait des victimes.
Une quarantaine de cercueils
En raison des secousses sismiques - 2500 répliques depuis mercredi dernier et des difficultés d'accès -, les autorités avaient initialement programmé la cérémonie à Rieti, chef-lieu de la province. Mais face à la vive réaction des habitants, le chef du gouvernement Matteo Renzi a tranché: les funérailles ont été organisées à Amatrice.
Elles ont concerné une quarantaine de victimes. La plupart des quelque 230 personnes qui ont trouvé la mort à Amatrice n'habitaient pas dans cette ville de la région du Latium et seront inhumées dans leurs villes d'origine. Le séisme a fait 292 morts, selon le dernier bilan de la protection civile.
En marge de la cérémonie, Matteo Renzi a promis que le gouvernement n'oublierait pas les rescapés "une fois les caméras éteintes".
Enquêtes ouvertes
Après ce temps de deuil, les enquêtes ouvertes par les parquets de Rieti pour le versant sud-ouest de la montagne et Ascoli Piceno pour le versant nord-est (pour "désastre et homicides involontaires") entreront dans le vif du sujet. Elles pourraient déboucher à terme sur des procès de personnes physiques ou morales.
Parallèlement, les autorités s'emploient à trouver des solutions pour les quelque 2900 sinistrés hébergés par la protection civile. Ces derniers dorment pour la plupart sous de grandes tentes bleues qui résisteront difficilement au froid attendu dès septembre dans cette région de moyenne montagne.
ats/fme