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L'Allemagne veut obliger les mères infidèles à révéler le nom de leur amant

Chaque année, des centaines de pères contestent leur paternité devant les tribunaux allemands. [Cultura Creative - Annie Engel]
L'Allemagne veut renforcer le droit des maris trompés / Le 12h30 / 1 min. / le 31 août 2016
Un projet de loi allemand présenté mercredi prévoit d'obliger les mères à avouer le nom du père biologique de leur enfant en cas de contestation de paternité par leur conjoint. Mais le texte suscite la polémique.

Chaque année, des centaines de maris contestent leur paternité devant les tribunaux allemands. Mais jusqu'à présent, il leur est difficile de mettre fin au versement de pensions alimentaires - même avec la preuve que la mère de leur enfant présumé les a trompés avec un amant.

Mieux protéger les pères bernés

Sommé en 2015 par la cour constitutionnelle de renforcer les droits de ces hommes bernés, le gouvernement veut donc obliger les mères à révéler la liste des partenaires qu'elles ont fréquentés au moment de la conception pour obliger le père biologique à faire face à ses obligations. Le faux père, lui, serait alors remboursé des frais engagés avec effet rétroactif de deux ans.

Le texte, présenté mercredi en conseil des ministres par le ministre de la Justice Heiko Maas, contient une forte charge polémique. "Les femmes obligées de communiquer la liste de leurs amants!", s'offusque ainsi le quotidien Tagesspiegel.

Mais ce qui ressemble à un pas en arrière du code de la famille serait un pas en avant pour les pères: lentement, l'Allemagne se dote ainsi d'une législation qui leur est plus favorable.

>> La position de Caroline de Senarclens, du Bureau de l'égalité de l'Université de Genève :

Allemagne - Loi sur l'infidélité: entretien avec Coline de Senarclens
Allemagne / Loi sur l'infidélité: entretien avec Coline de Senarclens / 19h30 / 2 min. / le 31 août 2016

Nathalie Versieux/oang

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