Quelques heures après l'avoir rencontré, le candidat républicain à la Maison Blanche a notamment contredit le président mexicain Enrique Peña Nieto, qui a affirmé sur Twitter que le Mexique refuserait quoi qu'il arrive de financer la construction du mur que Donald Trump promet de construire à la frontière pour tarir le flot de clandestins en provenance d'Amérique latine.
"Le Mexique paiera pour le mur, croyez-moi, à 100%", a déclaré Donald Trump lors de ce grand meeting consacré exclusivement à l'immigration clandestine dans l'Arizona, Etat frontalier du Mexique.
Donald Trump a tenu ces propos quelques heures après avoir dit à la presse que lui et le président mexicain avaient parlé du mur, "mais pas de son financement".
Plan de réforme en dix points
Dans une salle chauffée à blanc, l'homme d'affaires américain a longuement cité des affaires de meurtres perpétrés par des clandestins, comme cet homme de 90 ans battu à mort dans sa propre maison.
Puis le candidat républicain a décliné un plan en dix points pour réformer le système d'immigration. Et il a exclu toute régularisation pour les 11 millions de clandestins présents aux Etats-Unis.
"Notre message au monde sera: vous ne pourrez pas obtenir de statut légal ou devenir citoyen des Etats-Unis en entrant illégalement dans notre pays", a-t-il déclaré.
Expulsion de deux millions de clandestins "criminels"
Donald Trump commencera par expulser "dès la première heure" deux millions de clandestins "criminels". Il annulera les décrets de régularisation temporaire signés par Barack Obama.
Il entend tripler le nombre d'agents du service fédéral d'immigration (ICE) et créer 5000 postes de policiers aux frontières, en plus des quelque 20'000 existants.
Le républicain veut aussi renforcer les contrôles sur les visiteurs pour empêcher le dépassement de visas, réformer le système de visas et limiter le regroupement familial.
>> Lire aussi : A Mexico, Donald Trump vante les mérites des Mexicains des Etats-Unis
afp/br/tmun
"Ce discours est une occasion manquée"
A Phoenix, Donald Trump a mis la barre à droite et dénoncé pendant une heure et quart le coût et le danger de l'immigration clandestine. "Ce discours est une occasion manquée", a regretté le directeur du National Immigration Forum et militant d'une réforme migratoire Ali Noorani. "L'Amérique vaut mieux que la véhémence de Donald Trump contre les immigrés".
Mais à droite de la droite, on se réjouissait. L'activiste Ann Coulter a estimé qu'il s'agissait du "plus beau discours jamais prononcé".