En Syrie, les allégations d'attaques avec ce type d'armement sont devenues quasi quotidiennes, déplore le rapport de la Campagne internationale pour l'interdiction des mines antipersonnel (ICBL) et de la Coalition contre les armes à sous-munitions.
Le rapport, financé notamment par la Suisse, a été dévoilé quelques jours avant la Conférence des Etats parties à la Convention d'Oslo prévue de lundi à mercredi à Genève.
Au moins 13 types d'armes en Syrie
Depuis 2012, les forces gouvernementales syriennes ont utilisé au moins 13 types d'armes à sous-munitions. Plusieurs centaines d'attaques ont eu lieu.
La Russie dément recourir à ces armes en Syrie depuis le début de son intervention en septembre 2015. Mais la Coalition estime que des "preuves incontestables" soutiennent cette utilisation.
Au Yémen, second pays concerné, au moins 19 attaques ont été menées entre avril 2015 et février 2016 par l'Arabie saoudite et peut-être d'autres membres de la coalition arabe.
ats/tmun
Plus de 400 victimes en 2015
Au total, 417 victimes ont été observées en 2015, dont près de 250 personnes en Syrie et plus de 100 au Yémen. Parmi elles figurent 97% de civils et plus d'un tiers d'enfants. D'autres personnes ont été tuées en Ukraine, parmi les cinq Etats à avoir utilisé les armes à sous-munitions la même année.
Les restes de ces armes continuent par ailleurs de faire des victimes dans au moins huit pays, au Haut-Karabakh et au Sahara occidental. Ils contaminent près de 25 Etats et trois autres territoires au moins.
La Suisse a détruit 60% de son stock fin 2015
Au total, 40 Etats parties, dont la Suisse, ont entreposé des armes par le passé ou actuellement. Vingt-neuf d'entre eux ont entièrement détruit leur stock de près de 1,5 million d'unités ou plus de 170'000 sous-munitions. Il reste à éliminer 7% du stock total d'armes et 3% des sous-munitions déclarées.
La Suisse avait elle détruit 60% de son stock fin 2015. Elle devrait achever ce dispositif en 2016 avec trois ans d'avance sur le délai dont elle dispose.