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Les violences au Gabon font au moins 3 morts et plus de 1000 arrestations

La police patrouillait jeudi dans les rues de Libreville, capitale du Gabon. [AFP - Marco Longari]
La police patrouillait jeudi dans les rues de Libreville, capitale du Gabon. - [AFP - Marco Longari]
Des heurts se sont produits jeudi à Libreville, au Gabon, pour le second jour consécutif. Au moins trois personnes ont été tuées et 1100 autres arrêtées au lendemain de l'officialisation de la victoire d'Ali Bongo à la présidentielle.

L'opposant d'Ali Bongo, Jean Ping, conteste ces résultats et assure avoir remporté le scrutin. Il a déclaré jeudi matin que les forces de sécurité et la garde républicaine avaient donné l'assaut dans la nuit à son QG de campagne: "Nous enregistrons deux morts et plusieurs blessés", a-t-il déclaré sur l'antenne de France 24.

Il a réclamé une assistance internationale pour protéger la population contre un "clan de mercenaires".

Les heurts s'étendent

Les heurts qui ont éclaté mercredi à Libreville, où des manifestants ont mis le feu à une partie de l'Assemblée nationale après l'annonce de la réélection d'Ali Bongo, se sont étendus jeudi à neuf faubourgs de la capitale, rapportent des témoins.

Le ministre de l'Intérieur Pacôme Moubelet Boubeya a dressé un bilan de trois morts et annoncé 1100 arrestations. Les manifestants ont selon lui fait usage de grenades et la police a saisi des AK-47.

Ali Bongo rejette les accusations de violence

Intervenant à la télévision, Ali Bongo a rejeté la responsabilité des troubles sur l'opposition: "La démocratie s'accorde mal des succès auto-proclamés, des groupuscules formés à la destruction", a-t-il déclaré.

"La démocratie s'accorde mal de la prise d'assaut d'un parlement et de la télévision nationale", a-t-il poursuivi. "Toutes les décisions pour garantir la sécurité dans le pays sont et seront prises."

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agences/hend

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