"Les électeurs ne réalisent pas qu'ils vont voter pour un parti qui ne veut pas se différencier de l'extrême-droite", a déclaré Josef Schuster à l'afp.
Selon lui, ce parti qui connaît un essor considérable depuis un an et la décision de la chancelière Angela Merkel d'accueillir en masse les réfugiés "ne présente que des slogans et aucune solution".
Elections test
Dimanche, lors des élections régionales en Mecklembourg-Poméranie occidentale (nord-est), l'AfD pourrait s'imposer comme la deuxième force politique, devant la CDU d'Angela Merkel, en obtenant de 20 à 25% des voix. A Berlin, où des élections sont prévues le 18 septembre, ce parti est crédité de 14% des suffrages.
Depuis 1945, aucun parti d'extrême-droite ou de droite populiste n'a réussi à s'imposer durablement dans le paysage politique allemand.
Ces derniers mois, les sondages en vue des législatives prévues à l'automne 2017 créditent l'AfD de 10 à 15% des voix.
afp/pym
La mise en garde d'Angela Merkel
"Je veux encourager les gens à aller voter et à voter pour des partis qui présentent des solutions aux problèmes. L'AfD, pour moi, n'en fait pas partie", a déclaré Angela Merkel dans un entretien télévisé vendredi.
L'AfD, qui à sa fondation se posait en mouvement anti-euro, a adopté un discours anti-islam et anti-migrants avec l'arrivée en Allemagne d'un million de demandeurs d'asile en 2015. Il a déjà rencontré cette année une série de succès électoraux.