La dépouille du président ouzbek a été inhumée samedi à Samarcande. Des milliers d'Ouzbeks s'étaient rassemblés dès l'aube sur la principale avenue de la capitale Tachkent pour saluer le cortège transportant la dépouille du défunt chef de l'Etat.
Son corps a été transporté en avion à Samarcande, sa ville natale située à 300 km au sud-ouest de Tachkent, où il a été mis en terre en présence de centaines d'hommes. Parmi les invités officiels figuraient le Premier ministre russe Dmitri Medvedev, ainsi que le président tadjik Emomali Rakhmon
Incertitudes sur la succession
Islam Karimov n'a pas désigné de successeur. Les modalités de la transition devraient être réglées en petit comité par des caciques du pouvoir et par sa famille.
Le Premier ministre Chavkat Mirziyoïev, 59 ans, a été chargé de superviser les funérailles, ce qui lui confère le statut de favori pour devenir le prochain chef de l'Etat. Pendant les funérailles, il était assis au premier rang, près du cercueil, un privilège également accordé au ministre des Finances Roustam Azimov, 57 ans.
>> Lire aussi : Le président ouzbek Islam Karimov est décédé à l'âge de 78 ans
afp/evn/mo
Islam Karimov, le dirigeant autoritaire
Islam Karimov fait figure d'archétype des dirigeants arrivés au pouvoir avant la chute de l'Union soviétique, à l'instar du défunt président turkmène Saparmourat Niazov et de Noursoultan Nazarbaïev toujours au pouvoir au Kazakhstan.
Né le 30 janvier 1938, il a gravi tous les échelons de l'appareil du Parti communiste à l'époque de l'URSS jusqu'à prendre la tête de la république soviétique d'Ouzbékistan. A l'indépendance, en 1991, il se maintient au pouvoir et s'emploie à éliminer tous ses opposants.
De nombreuses ONG accusent Islam Karimov d'avoir régulièrement truqué les élections, arrêté arbitrairement des centaines d'opposants et soutenu le recours à la torture dans les prisons.