Plus de 2,2 millions de personnes, soit près de 60% des inscrits - un record - ont voté jusque tard dans la nuit de dimanche à lundi pour un scrutin où se présentaient pour la première fois des partisans de l'indépendance du petit territoire du sud-est de la Chine.
Les élections au Conseil législatif (LegCo) surviennent au moment où de nombreux Hongkongais ont le sentiment que Pékin veut renforcer son emprise sur la ville semi-autonome.
Le dépouillement a confirmé lundi que quatre des candidats demandant une rupture avec la Chine avaient obtenu un siège au Conseil. Un cinquième pourrait également être élu, ce qui est un symbole fort, même si l'assemblée demeurera contrôlée par un bloc pro-Pékin.
Figure du "Mouvement des parapluies" élu
Parmi eux, Nathan Law, 23 ans, qui avait été à l'automne 2014 une des figures de proue du "Mouvement des parapluies", ces manifestations qui avaient paralysé des quartiers entiers de Hong Kong.
Les résultats non définitifs laissaient penser lundi que l'opposition "démocrate" conservera sa minorité de blocage.
afp/tmun
Echec du "Mouvement des parapluies"
Malgré plus de deux mois de blocage des rues, le "Mouvement des parapluies" avait échoué à obtenir la moindre concession de la Chine en matière de réformes politiques.
Sur les cendres de cette révolte était né le mouvement dit "localiste", qui cherche à prendre ses distances avec la Chine. Aujourd'hui, une nouvelle génération demande l'indépendance pure et simple, tandis que d'autres militent pour l'autodétermination du territoire repassé en 1997 sous tutelle chinoise.
Système électorale complexe
Le système électoral hongkongais, particulièrement complexe, fait qu'il est quasiment impossible que le camp démocrate soit majoritaire au LegCo.
Un total de 35 de ses 70 membres sont élus au suffrage universel direct. Mais l'autre moitié des sièges est attribuée selon un mécanisme alambiqué qui garantit presque à coup sûr une une majorité au bloc pro-Pékin.