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L'arrêté anti-burkini de Sisco en Corse validé par un tribunal de Bastia

La crique sur la commune de Sisco où ont eu lieu les violents incidents de la mi-août. Trois voitures avaient notamment été incendiées. [PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP]
La crique sur la commune de Sisco où ont eu lieu les violents incidents de la mi-août. Trois voitures avaient notamment été incendiées. - [PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP]
Un tribunal administratif a refusé mardi de suspendre l'arrêté anti-burkini pris par le maire de Sisco, en Corse, après une rixe entre des Marocains et des villageois dans sa commune à la mi-août.

Après d'intenses polémiques, la plus haute juridiction administrative française, le Conseil d'Etat, avait estimé que ces tenues de bain intégrales ne pouvaient pas être interdites si elles ne causaient pas de troubles à l'ordre public.

Plusieurs villes dont Nice et Cannes, qui avaient banni de leurs plages les burkini malgré l'absence d'incident, ont dû lever l'interdiction.

Le cas de Sisco était un peu différent puisque l'arrêté avait été pris après une violente bagarre qui avait fait des blessés et d'importants dégâts.

"Risques avérés"

Trois Marocains ont été reconnus comme ayant provoqué les incidents. L'origine de la bagarre reste obscure mais serait liée à la baignade d'une femme voilée.

Le tribunal administratif de Bastia a estimé que "la présence sur une plage de Sisco d'une femme portant un costume de bain de la nature de ceux visés" serait "de nature à générer des risques avérés d'atteinte à l'ordre public qu'il appartient au maire de prévenir".

afp/pym

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Soulagement du maire

Le juge de Bastia a donc rejeté la requête de la Ligue des droits de l'homme demandant la suspension de cet arrêté. Le maire de Sisco, Ange-Pierre Vivoni se déclare soulagé.

"Mon arrêté n'était pas de la prévention, je l'ai pris pour la sécurité des biens et personnes de ma commune, je risquais d'avoir des morts !", a-t-il expliqué. "Je ne suis contre personne", a-t-il assuré, "tout le monde peut venir vivre à Sisco".