Modifié

La trêve est entrée en vigueur en Syrie, des incidents ont été signalés

Syrie: Homs et Alep ont vécu une nuit plus calme après la mise en place du cessez-le-feu
Homs et Alep ont vécu une nuit plus calme après la mise en place du cessez-le-feu / 12h45 / 2 min. / le 13 septembre 2016
Un cessez-le-feu négocié par Washington et Moscou est entré en vigueur lundi soir en Syrie, lors de la deuxième tentative depuis le début de l'année de mettre fin au conflit. Des incidents ont toutefois été signalés.

L'armée syrienne a annoncé la trêve à 19h00 locales (18h00 en Suisse), au moment de son entrée en vigueur, disant que le "régime de calme", d'une durée de sept jours, s'appliquerait à l'ensemble de la Syrie.

Elle se réserve le droit de riposter sous toute forme possible à une violation émanant des "groupes armés".

Cette trêve est le fruit d'un accord conclu samedi entre les Etats-Unis et la Russie. Les groupes djihadistes Etat islamique et Djabhat Fateh al Cham, l'ex-Front al Nosra anciennement lié à Al Qaïda, sont exclus du cessez-le-feu.

Trêve respectée, mais critiquée

Les autres groupes rebelles en lutte pour renverser le président Bachar al-Assad ont décidé de respecter la trêve. Ils ont toutefois exprimé de profondes réserves envers l'accord, a expliqué Zakaria Malahifdji, du groupe insurgé Fastakim, basé dans Alep.

Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que l'acheminement d'une aide humanitaire aux habitants d'Alep commencerait sans attendre.

Becher Haoui, un habitant des secteurs tenus par les insurgés dans cette ville, a déclaré que le calme prévalait depuis l'entrée en vigueur de la trêve, au terme d'une journée de bombardements acharnés.

Incidents signalés

Selon des belligérants, le calme a effectivement prévalu durant les premières heures de trêve. Des incidents ont néanmoins été signalés au cours de la nuit.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a fait état de frappes aériennes et de bombardements de la part des forces gouvernementales dans les provinces de Hama et d'Alep et de tirs sur des secteurs contrôlés par les rebelles près de Damas. L'OSDH a néanmoins jugé qu'il ne s'agissait pas là de graves violations de la trêve.

Un rebelle dans le secteur d'Alep a déclaré que des avions avaient mitraillé des cibles au nord de la ville. Une source militaire syrienne a pour sa part rapporté que des groupes armés à Alep avaient ouvert le feu sur des immeubles résidentiels.

agences/olhor/tmun

Publié Modifié

Décrue des violences selon Washington

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a quant à lui déclaré que les premières informations en provenance de Syrie traduisaient une décrue des violences depuis l'entrée en application du cessez-le-feu.

Mais il a souligné devant la presse au département d'Etat qu'il était encore trop tôt pour en tirer une conclusion sérieuse quant à la solidité de la trêve, estimant qu'il y aurait sans aucun doute des cas de violations "ici et là".