Pour sa démonstration, la police néerlandaise a mis en scène une visite d'Etat: arrivée en convoi, la cheffe d'Etat, incarnée par une policière, sort de sa voiture quand soudain un drone apparaît.
"Attentat, attentat", les cris fusent et la cheffe d'Etat est emmenée séance tenante. Le dresseur libère Hunter, un aigle entraîné depuis fin 2015, qui fonce sur le drone, l'agrippe fermement et va se poser quelques mètres plus loin, sa proie entre les serres.
Le danger croissant des drones
Comme ailleurs dans le monde, l'usage des drones connaît une croissance exponentielle aux Pays-Bas. "C'est très difficile de gérer les drones, il existe beaucoup de possibilités mais l'utilisation d'oiseaux de proie est probablement la mesure la plus efficace", assure le chef des opérations de la police néerlandaise.
Ces aigles seront mobilisés quand les drones représenteront un danger pour la population, lors d'un événement particulier, comme une visite d'Etat, ou s'ils volent trop près d'un aéroport.
afp/gr
Une solution pas infaillible
Si la police néerlandaise se félicite de sa "solution low-tech pour un problème high-tech", l'aigle n'est malgré tout pas infaillible: pendant les deux vols effectués pendant la démonstration, Hunter a raté le drone plusieurs fois.
"C'est un animal, pas un robot et les conditions météorologiques peuvent avoir un impact, tout comme la direction du vent", reconnaît Michel Baeten. "Pendant l'entraînement, nous avons observé que les aigles étaient efficaces dans environ 80% des cas", souligne-t-il.
Le projet intéresse d'autres pays
Depuis l'annonce des tests, la police néerlandaise a été en contact avec des représentants de plusieurs pays intéressés par cette solution, dont la France ou l'Allemagne. "Je pense que d'autres pays vont suivre", se félicite Michel Baeten. Il évoque un budget de plusieurs centaines de milliers d'euros pour ce projet.