Bernard Cazeneuve avait promis il y a une dizaine de jours que la Jungle de Calais serait démantelée d’ici la fin de l'année. Mais il avait assuré qu'il n'était pas question de supprimer ce camp sauvage sans solutions de relogement pour ceux qui y habitent.
Il a donc visiblement l’intention de tenir sa promesse et met en place les conditions pour la tenir, selon les informations publiées par Le Figaro. Et c'est pour cela que le ministre de l'Intérieur sollicite les préfets , qui n’auront pas besoin d'en référer aux élus locaux, précise le document que le journal s'est procuré.
Répartition en fonction de la démographie
Chaque région se verra attribuer un nombre de migrants en fonction de critères démographiques, mais aussi en fonction des efforts qu’elle fournit déjà en la matière. Sur les treize que compte le pays, deux sont exclues de ce système de répartition: la région Ile-de-France, qui supporte déjà une bonne part de l’accueil d’urgence, et la Corse, seule région à ne posséder aucun centre d’accueil à ce jour.
Les centres devraient pouvoir accueillir entre 100 et 300 personnes maximum et les répartitions devraient commencer dès le mois d’octobre.
Le document ne précise pas ce que Bernard Cazeneuve prévoit sur les lieux de la Jungle de Calais après son démantèlement. Quoi qu'il en soit, certaines associations, comme France terre d’asile, saluent la démarche - jugée tardive mais bienvenue.
Ariane Hasler/oang