"Nous respectons la décision britannique tout en la déplorant, mais l'UE n'est pas menacée dans son existence par cette décision", a déclaré Jean-Claude Juncker devant le Parlement européen, réuni en séance plénière à Strasbourg.
Il a dévoilé une série de mesures économiques ou liées à la sécurité en Europe, qu'il veut "concrètes", visant à ressouder une Europe divisée. "Le populisme ne règle pas les problèmes, au contraire, le populisme apporte des problèmes, soyons en sûrs", a-t-il dit.
Une Europe plus sociale
Jean-Claude Juncker a plaidé pour une Europe plus sociale - contre le "dumping social" - et a promis de continuer à lutter contre le chômage.
Même s'il s'est dit "pas un fanatique du libre-échange", il a estimé qu'il fallait continuer de conclure des accords commerciaux avec des pays tiers, qui "nous apportent plus d'emplois", alors que la négociation d'un accord de libre-échange avec les Etats-Unis semble dans l'impasse.
afp/grin
Doubler le plan Juncker
Le président de la Commission européenne a notamment proposé de doubler la durée et la capacité de son plan d'investissement, dans son discours-programme annuel.
Né l'an passé, le "plan Juncker", dont l'objectif est de relancer la croissance et l'emploi en Europe, devait permettre de mobiliser 315 milliards d'euros d'investissements en trois ans (de 2015 à 2018). Nouvel objectif: 630 milliards d'euros dès 2022.
Enfin, Jean-Claude Juncker a évoqué un nouveau projet calqué sur ce plan, mais orienté vers des pays en développement, notamment africains, afin de travailler sur les racines des migrations.