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Une pétition pour que Barack Obama accorde sa grâce à Edward Snowden

Edward Snowden lors d'une vidéo-conférence en septembre 2015. [Reuters - Andrew Kelly]
Pétition aux USA en faveur d'une grâce pour Edward Snowden / Le Journal du matin / 2 min. / le 15 septembre 2016
Trois organisations de défense citoyennes et le réalisateur américain Oliver Stone ont lancé une pétition à New York pour que le lanceur d'alerte Edward Snowden soit absous par le président des Etats-Unis.

Edward Snowden, qui avait révélé le scandale de la surveillance de masse par l’Agence de sécurité nationale des Etats-Unis (NSA), doit être grâcié par Barack Obama, demandent les trois organisations citoyennes et le réalisateur - qui lui consacre son dernier film - dans la pétition qu'ils ont lancée mercredi.

Exilé forcé depuis plus de trois ans à Moscou, Edward Snowden s’est adressé par vidéo-conférence aux journalistes venus couvrir le lancement de la campagne pour obtenir son pardon par Barack Obama. Le lanceur d’alerte s'est exprimé avec émotion: "J’aime mon pays et j’aime ma famille. Bien sûr que j’attends avec impatience de pouvoir rentrer chez moi. Mais la loi sur l’espionnage, sur laquelle sont jugés la plupart des lanceurs d’alerte, il n’est pas possible d’avoir un procès juste et équitable."

Le "droit à être en désaccord"

Edward Snowden risque trente ans de prison s’il remet pied sur le sol américain. C'est une peine injustifiée pour l’ancien informaticien qui assure avoir œuvré pour le bien de tous et qui estime avoir le "droit à être en désaccord".

Plusieurs personnalités le soutiennent, notamment Oliver Stone. Le réalisateur américain distingue son rôle de citoyen et  sa fonction de cinéaste: "Je vais bien sûr soutenir cette pétition mais le film ne prend aucun parti. Il raconte juste l’histoire [d’Edward Snowden]. Une histoire importante qui aura des conséquences pour notre futur et toutes les générations; jeunes ou plus âgées. C’est une histoire qui doit être montrée."

Moins d'un tiers des Américains favorables au pardon

Des militants apportent aussi leur soutien à l’ancien informaticien, à l’instar d'Anthoy Romero, directeur d'une association américaine de défense des libertés: "Nous pensons que c’est exactement le bon moment pour le président des Etats-Unis d’agir. Le président attaque les derniers mois de son mandat et les présidents prennent en général les décisions les plus difficiles lors de ces derniers mois."

Cette campagne risque de se heurter à l’opinion publique: 30% des Américains seulement sont favorables au pardon d’Edward Snowden, selon un sondage qui date de 2015. La Maison-Blanche a d’ores et déjà annoncé qu’il n’était pas question d’accorder le pardon à Edward Snowden tant que celui-ci n’avait pas été jugé aux Etats-Unis.

Marie Bourreau/pr

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