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Grands rassemblements en Allemagne contre l'accord de libre-échange UE-USA

Manifestations en Allemagne contre un accord avec les USA
Manifestations en Allemagne contre un accord avec les USA / L'actu en vidéo / 53 sec. / le 17 septembre 2016
De 163'000 à 320'000 manifestants ont défilé samedi dans sept villes allemandes pour dénoncer le projet de traité de libre-échange transatlantique (TTIP), soutenu par Angela Merkel mais toujours plus décrié en Europe.

Dans un pays où la population est largement hostile à ce traité en cours de négociation entre les Etats-Unis et l'UE, les organisateurs des manifestations de samedi - une trentaine d'ONG, de syndicats et partis politiques - ont affirmé avoir mobilisé quelque 320'000 personnes.

La police dans les 7 villes concernées par les défilés avançait pour sa part une estimation de 163'000 à 188'000 manifestants.

A Berlin, de 50'000 à 70'000 personnes se sont rassemblées malgré les fortes pluies qui se sont abattues en début de manifestation, à la mi-journée. La mobilisation a également été forte dans les deux autres principales villes du pays, Hambourg et Munich, moins importante à Francfort, Cologne, Stuttgart et Leipzig.

Supprimer les barrières commerciales

Négocié depuis mi-2013 par le gouvernement américain et la Commission européenne, l'accord TTIP vise à supprimer les barrières commerciales et réglementaires de part et d'autre de l'Atlantique.

Ses détracteurs craignent, outre une remise en cause des normes sociales, sanitaires et environnementales européennes, la création d'un mécanisme d'arbitrage parallèle pour les investisseurs étrangers, qui viendrait affaiblir le pouvoir des autorités publiques face aux grandes entreprises.

Divisions en Europe

Outre le TTIP, les manifestants entendent également exprimer leur opposition au Ceta, le traité de libre-échange avec le Canada dont la signature finale est attendue à la fin du mois prochain.

Soutenues par la chancelière allemande Angela Merkel, les négociations TTIP divisent son gouvernement. Le vice-chancelier social-démocrate Sigmar Gabriel a vertement critiqué le traité. D'autres pays européens, comme l'Autriche et surtout la France, y sont aussi opposés.

ats/vtom

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