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L'armée russe en Syrie dénonce une situation détériorée malgré la trêve

Un drapeau américain a Raqa, photographié le 17 septembre par des membres du PKK turc. [AFP - Mustafa Guclu / ANADOLU AGENCY]
Un drapeau américain a Raqa, photographié le 17 septembre par des membres du PKK turc. - [AFP - Mustafa Guclu / ANADOLU AGENCY]
La situation en Syrie "se détériore" avec près de 200 attaques contre les forces syriennes et les civils depuis le début de la trêve, a affirmé samedi l'armée russe, qui tient les Etats-Unis responsables.

"La situation en Syrie se détériore", a déclaré le chef du Centre russe de coordination en Syrie, Vladimir Savtchenko. Selon ce général, 55 cas de tirs visant les positions des forces gouvernementales et de la milice populaire, ainsi que sur les civils ont été enregistrés" au cours des dernières 24 heures.

Cela monterait à 199 le nombre de violations de la trêve, depuis son entrée en vigueur lundi soir. "Seules les parties russe et syrienne remplissent entièrement leurs engagements", a souligné le général Viktor Poznikhir, de l'état-major russe.

L'opposition profite de la trêve

"C'est surtout visible dans les provinces d'Alep et de Hama, où des régiments de l'opposition profitent de la trêve pour se regrouper et remplir les stocks de munitions et d'armements et s'apprêtent à lancer une offensive afin de s'emparer de nouveaux territoires", a-t-il ajouté.

Le président russe Vladimir Poutine s'est dit "plutôt positif que négatif" sur les chances de l'accord du cessez-le-feu, mais il a accusé lui aussi l'opposition syrienne de ne pas rester inactive pendant la trêve.

Selon lui, Washington se trouve face au "problème plutôt compliqué de distinguer les opposants (au régime) des terroristes". Vladimir Poutine a également accusé Washington de "vouloir préserver les possibilités de combattre le gouvernement légitime du président Assad", y voyant "une voie très dangereuse".

afp/fme

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L'aide humanitaire toujours bloquée

Au cinquième jour de la trêve, des dizaines de milliers de civils, notamment dans les quartiers rebelles et assiégés d'Alep, n'avaient toujours pas reçu l'aide humanitaire promise.

Les belligérants ne se sont en effet pas retirés de la route de Castello, située au nord de la ville et choisie par l'ONU pour faire entrer l'aide humanitaire dans les quartiers rebelles, dans l'est de la ville, où vivent près de 250'000 personnes affamées.

La Maison Blanche a fait état de la "profonde préoccupation" du président Barack Obama sur le fait que "le régime syrien continue de bloquer" l'acheminement de l'aide humanitaire.