L'état-major des forces syriennes et la Russie ont accusé la coalition sous commandement américain d'avoir bombardé samedi des positions de l'armée syrienne près de Deir Ezzor, dans le nord-est de la Syrie, tuant au moins 80 soldats syriens.
La coalition internationale antidjihadistes, qui a admis avoir bombardé ce qu'elle pensait être une position du groupe Etat islamique (EI), a déclaré "regretter" ces frappes ainsi que "les pertes en vies humaines".
Ce bombardement meurtrier intervient au cinquième jour d'une fragile trêve issue d'un accord entre les Etats-Unis et la Russie. Il a entraîné une nouvelle passe d'armes diplomatique à l'issue de la réunion urgente du Conseil de sécurité de l'ONU demandée par Moscou.
Frappes diplomatiques
Jugeant que la Russie n'avait jamais manifesté pareille indignation pour tous les civils tués par le régime syrien, l'ambassadrice américaine a qualifié l'attitude russe de "cynique et hypocrite". Elle a accusé Moscou de faire preuve de "démagogie".
Soutenant la position du régime de Bachar al-Assad, le ministère russe des Affaires étrangères a lui jugé qu'il ne faisait "désormais plus aucun doute" que "la Maison blanche défend le groupe Etat islamique".
Cet incident, qui illustre les difficultés pour la Russie et les Etats-Unis à coordonner leurs frappes aériennes contre le groupe djihadiste, fragilise un peu plus une trêve censée permettre l'acheminement d'une aide humanitaire aux populations prises au piège d'une guerre qui dure depuis cinq ans.
agences/pr/vtom