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Marine Le Pen se pose en "candidate du peuple" en France

Marine Le Pen a prononcé un discours de plus d'une heure devant une large audience à Fréjus le 18 septembre 2016. [AFP - Franck PENNANT]
Marine Le Pen a prononcé un discours de plus d'une heure devant une large audience à Fréjus le 18 septembre 2016. - [AFP - Franck PENNANT]
A sept mois de l'échéance présidentielle, Marine Le Pen s'est posée dimanche en "candidate du peuple", garante d'une France "qui n'est pas à vendre" lors d'un grand meeting de mobilisation à Fréjus, dans le sud du pays.

Quinze jours après le discours de Brachay, en Haute-Marne, où elle avait franchement attaqué ses adversaires politiques, la présidente du Front national s'est cette fois placée au-dessus de la mêlée en ne citant aucun des autres candidats à l'Elysée.

"C'est en candidate du peuple que je me présente devant vous. Je veux vous parler de la France, et de rien d'autre", a-t-elle lancé aux 6.000 militants et cadres du parti réunis, selon les organisateurs, à Fréjus, la ville la plus importante gérée par sa formation.

Et Marine Le Pen n'a cité ni le mot islam, pourtant présent en filigrane tout au long de son discours, ni le nom d'aucun des concurrents dans la course présidentielle.

Sa vision de la France

"Ce moment marque le début de la mobilisation de cette campagne présidentielle, si décisive pour notre pays", a-t-elle déclaré en amorce d'un discours de près d'une heure.

Mais elle est restée fidèle à sa stratégie qui consiste à attendre la fin des primaires de la droite et de la gauche pour se lancer pleinement dans le combat électoral.

Programme peu détaillé

A défaut d'engager le fer, la présidente du Front national s'est contenté à Fréjus de donner sa vision de la France, celle du passé et celle qu'elle envisage pour demain, sans détailler aucune mesure de son programme.

"Il n'y aura plus de France sans identité. Et il n'y aura pas d'identité sans souveraineté", a-t-elle affirmé, dressant le portrait d'une démocratie soumise "à la tutelle de l'économie financière, des intérêts particuliers et de modèles étrangers".

reuters/jgal

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