Cet Afghan de 28 ans naturalisé américain, réside à Elizabeth, dans le New Jersey, tout près de New York. Il a été arrêté dans la ville de Linden, à une quinzaine de kilomètres d'Elizabeth, après un échange de coups de feu avec la police, durant lequel il aurait été blessé, selon les chaînes NBC et CNN.
Il est soupçonné à la fois pour l'explosion survenue samedi soir dans le quartier très animé de Chelsea, à Manhattan, qui a fait 29 blessés, et de la bombe artisanale placée sur le parcours d'une course à pied organisée par les US Marines samedi matin à Seaside Park, dans le New Jersey. Cette bombe n'a pas fait de victimes, le départ de la course ayant été retardé.
Pas d'autres suspects
"Nous ne recherchons pas d'autre individu à ce stade", a déclaré le maire de New York, Bill de Blasio, lors d'une conférence de presse, laissant supposer que le suspect aurait agi seul.
Le président américain Barack Obama a appelé lundi à ne pas "succomber à la peur", promettant que "justice (sera) faite".
Nous avons tous un rôle à jouer en tant que citoyens pour nous assurer que nous ne succombons pas à cette peur
Le dirigeant a précisé toutefois qu'il n'y avait "pour le moment aucun lien" entre les attentats dans le New Jersey et à New York et l'attaque à l'arme blanche survenue samedi dans le Minnesota et revendiquée par le groupe djihadiste Etat islamique.
>> Lire : Le groupe EI revendique une attaque au couteau dans le Minnesota
Samedi soir, une bombe artisanale montée à partir d'une cocotte-minute remplie de débris métalliques qui avait explosé à Chelsea. Un engin similaire non explosé a été retrouvé par la police à proximité.
Un colis suspect détruit
Par ailleurs, une explosion provoquée par un robot démineur a eu lieu lundi dans la gare d'Elizabeth, dans le New Jersey. La déflagration, qui n'a fait aucune victime, est intervenue quand le robot était occupé à découper le paquet qui contenait cinq bombes artisanales.
agences/gchi/fme
Le terrorisme s'immisce dans la course à la présidentielle
Donald Trump a joué lundi la poigne et la peur, après l'attentat de Manhattan et la découverte dans l'Etat voisin du New Jersey de plusieurs bombes. "Nous allons devoir être très durs", a réagi le candidat républicain sur Fox News lundi matin. "Nous avons été faibles, notre pays a été faible. Nous avons laissé entrer des dizaines de milliers de personnes".
Face à lui, Hillary Clinton, proche alliée du président Barack Obama, valorise son quart de siècle d'expérience politique. Elle a déclaré à l'AFP: la menace terroriste est "réelle, notre détermination aussi" et veut plus d'efforts en matière de renseignement après les attaques. Jouant la prudence face à l'impulsivité de son adversaire républicain, sa première réaction a été de jouer le sang-froid : "Il est toujours plus sage d'attendre d'avoir des informations avant d'en conclure quoi que ce soit", avait-elle déclaré samedi soir.