Ce bilan "provisoire" a été dévoilé par le ministre de l'Intérieur congolais, Évariste Boshab. On dénombre "17 morts", dont et "14 civils [tués] parmi les pillards". Par ailleurs, "un policier a été brûlé vif", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Kinshasa.
Les autorités ont dénoncé plusieurs pillages et incendies criminels ayant visé des permanences de formations politiques de la majorité.
Manifestation annulée
Ces accrochages se sont produits avant une manifestation contre la volonté prêtée au président Kabila de prolonger son mandat au-delà de la limite prévue par la constitution. Le défilé a été annulé suite aux affrontements.
Réuni autour d'Etienne Tshisekedi, figure historique de l'opposition congolaise, un "Rassemblement" avait appelé à manifester lundi dans toute la RDC. Le but était de signifier au président Kabila son "préavis", trois mois avant l'expiration de son mandat le 20 décembre.
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agences/mo/ru
Une capitale sous tension
Avant ces affrontements, plusieurs violences ayant causé des dégâts matériels avaient été commises en début de matinée. Des journalistes ont vu un minibus et une voiture incendiés à Limete, le quartier où avaient lieu les affrontements.
A l'échangeur de Limete, point de départ de la manifestation, plusieurs dizaines de jeunes, pour beaucoup avec des pierres à la main, scandaient des slogans hostiles au chef de l'Etat, en français et en lingala.
Les manifestants ont mis le feu à une affiche montrant un portrait géant du président appelant au "dialogue" pour surmonter la crise politique que traverse le pays depuis sa réélection contestée en novembre 2011.