"Tous les convois sont suspendus en attendant une nouvelle évaluation de la situation sécuritaire" en Syrie, a déclaré le porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU. Il a aussi demandé la mise en place d'une "enquête" sur ce raid.
La Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) fait état mardi d'environ 20 morts dans ce bombardement, dont un membre du personnel du Croissant-Rouge syrien.
"L'aviation russe ou syrienne n'a mené aucune frappe aérienne sur un convoi humanitaire de l'ONU au sud-ouest d'Alep", a déclaré le porte-parole du ministère russe de la Défense. Il a par ailleurs mis en doute l'idée que le convoi ait été frappé par un raid aérien. "Nous avons étudié attentivement les images vidéo [...] et n'avons pas trouvé de signes de frappes sur le convoi par des armes".
"Violation flagrante" du droit humanitaire
Le président du CICR Peter Maurer a déclaré de son côté que l'attaque d'Alep était une "violation flagrante" du droit humanitaire international et qu'elle était "inacceptable".
Le raid a endommagé au moins 18 des 31 véhicules du convoi de l'ONU et du Croissant-Rouge syrien. Il livrait de l'aide à 78'000 personnes à Orum al-Koubra, a précisé l'ONU.
Lire aussi: Une vingtaine de camions d'aide humanitaire touchés par des raids à Alep
agences/mo
Reprise des bombardements après sept jours de trêve
D'Alep à la banlieue de Damas, les Syriens ont retrouvé le bruit des bombardements et des tirs nocturnes, après une semaine de fragile accalmie sur les principaux fronts de la guerre.
Les raids ont été surtout violents à Alep et dans sa province. "Plus de 40 frappes aériennes" ont visé les zones rebelles depuis l'annonce par l'armée syrienne de la fin du cessez-le-feu lundi en fin d'après-midi.
Au moins 36 civils ont été tués, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).