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Washington demande à Moscou de clouer au sol l'aviation syrienne

Le secrétaire d'Etat John Kerry au siège de l'ONU à New York ce mercredi. [Keystone - Julie Jacobson]
Le secrétaire d'Etat John Kerry au siège de l'ONU à New York ce mercredi. - [Keystone - Julie Jacobson]
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a demandé mercredi à la Russie, lors d'une réunion du Conseil de sécurité, de faire en sorte que l'aviation syrienne soit clouée au sol pour ne plus bombarder l'opposition et les civils.

En présence de son homologue russe Sergueï Lavrov, John Kerry a réclamé avec force la remise sur les rails de l'accord américano-russe du 9 septembre à Genève, notamment le rétablissement du cessez-le-feu qui a volé en éclats lundi et "l'interdiction de voler" pour les aéronefs des forces armées du régime du président syrien Bachar al-Assad.

Estimant une nouvelle fois que seuls Moscou et Damas pouvaient en être responsables, John Kerry a condamné avec la plus grande force les frappes de lundi contre un convoi humanitaire et le raid de mardi soir contre deux ambulances: des "violations flagrantes du droit international", a-t-il tonné.

>> Lire aussi : Washington accuse Moscou d'avoir attaqué le convoi humanitaire en Syrie

Pas de "pause unilatérale"

De son côté, Serguei Lavrov a une nouvelle fois nié toute responsabilité de son pays dans les attaques contre les humanitaires en Syrie. Il n'a pas fermé la porte à un rétablissement de la trêve, mais il a affirmé qu'il "ne pouvait plus y avoir de pause unilatérale" dans les combats de la part de l'armée syrienne.

Les précédentes trêves unilatérales ont selon lui surtout permis aux groupes rebelles de se regrouper pour se réarmer et renforcer leurs positions. Il a réitéré la demande de Moscou de "revoir la liste des organisations terroristes" qui seraient exclues d'un cessez-le-feu.

"Si nous pouvons nous mettre d'accord sur cette approche globale, une cessation des hostilités aura de meilleures chances de survivre et de réussir", a-t-il conclu.

"Tout peut basculer"

De son côté, le secrétaire général des Nations unies a imploré les grandes puissances "d'user de leur influence pour rétablir la cessation des hostilités", permettre à l'aide humanitaire d'être acheminée et soutenir une transition politique.

"Tout peut basculer d'un côté comme de l'autre", a encore lancé Ban Ki-moon, ajoutant que "la tragédie en Syrie nous fait honte à tous".

afp/tmun

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La Russie déploie son porte-avions

Sur le terrain, la Russie va pour la première fois utiliser son porte-avion Amiral Kouznetsov pour son intervention militaire en Syrie, a annoncé mercredi le ministre russe de la Défense.

"A l'heure actuelle, six navires de guerre et trois ou quatre navires de ravitaillement se trouvent dans notre flottille déployée dans l'est de la mer Méditerranée", a déclaré Sergueï Choïgou.

L'annonce de l'augmentation de la force de frappe militaire russe intervient au moment où la trêve conclue le 9 septembre entre Moscou et Washington a volé en éclats après seulement une semaine de mise en oeuvre.

L'ONU "prête" à reprendre ses convois humanitaires

L'ONU a annoncé mercredi être "prête" à reprendre ses convois humanitaires vers les lieux assiégés ou difficiles d'accès en Syrie, qu'elle avait suspendu après l'attaque contre un convoi près d'Alep lundi.

"La préparation de ces convois a maintenant repris et nous sommes prêts à apporter une aide aux zones assiégées et difficiles d'accès le plus tôt possible", a indiqué aux médias le bureau des Affaires humanitaires de l'ONU.