Ce premier bilan de plus de 70 morts a été établi par Ammar al-Selmo, le responsable de la défense civile sur place. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a de son côté fait état de près de 30 morts.
Les attaques aériennes ont visé ces quartiers rebelles où vivraient encore quelque 250'000 habitants pour la deuxième journée, après l'annonce par l'armée syrienne d'une offensive majeure pour reprendre la plus grande ville de Syrie.
Intensification des bombardements
Cette intensification des bombardements survient alors que l'incertitude demeure sur une nouvelle rencontre à New York pour un rétablissement du cessez-le-feu en Syrie entre les chefs de la diplomatie de la Russie et des Etats-Unis, dont les pays soutiennent des camps opposés dans le conflit. Les échanges diplomatiques ont été acrimonieux depuis que la trêve a volé en éclats lundi.
Dans la partie rebelle d'Alep, les bombardements se succèdent sans discontinuité, les destructions sont considérables et les services de secours totalement impuissants. Des immeubles sont entièrement rasés et des habitants se trouvent sous les décombres.
Alep, ville stratégique
Alep est un objectif stratégique crucial dans un conflit qui a fait 300'000 morts en plus de cinq ans et engendré la pire crise humanitaire depuis la Seconde Guerre mondiale.
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L'armée du régime de Bachar al-Assad, qui assiège la partie rebelle de la ville divisée d'Alep quasiment en continu depuis deux mois, veut reconquérir la totalité de l'ancienne capitale économique de Syrie. Elle a ainsi annoncé tard jeudi le début d'une offensive dans le secteur tenu par les insurgés.
agences/jgal/olhor
Kerry fait état "de petites avancées" après une entrevue avec Lavrov
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a fait état vendredi de "petites avancées" sur la crise en Syrie après une nouvelle entrevue à New York avec son homologue russe Sergueï Lavrov, au lendemain d'un nouvel échec de la diplomatie mondiale.
Au même moment, à la tribune de l'ONU, Sergueï Lavrov estimait "essentiel" de préserver l'accord qu'il avait signé le 9 septembre avec John Kerry à Genève pour imposer un cessez-le-feu en Syrie durant sept jours mais qui a été rompu lundi.