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L'élection controversée d'Ali Bongo validée par la Cour constitutionnelle

La Cour constitutionnelle du Gabon lors de l'une de ses séances à Libreville. [AFP - Steve Jordan]
La Cour constitutionnelle du Gabon lors de l'une de ses séances à Libreville. - [AFP - Steve Jordan]
La Cour constitutionnelle du Gabon a validé dans la nuit de vendredi à samedi la réélection du président Ali Bongo Ondimba en rejetant l'essentiel du recours de son rival Jean Ping.

Cette décision laisse craindre de nouvelles violences après des émeutes meurtrières et des pillages début septembre, en réaction à l'annonce de la victoire d'Ali Bongo par 6000 voix seulement.

Le candidat de l'opposition Jean Ping, arrivé second selon les résultats du ministère de l'Intérieur, a qualifié samedi de "déni de droit" et de "décision inique" la validation de la réélection d'Ali Bongo. Il a répété être "le président clairement élu".

Recomptage

Jean Ping avait saisi la Cour constitutionnelle le 8 septembre pour demander un recomptage dans le Haut-Ogooué, fief du président sortant dans le sud-est du pays. Ali Bongo y a été crédité de 95% des suffrages sur un taux de participation de 99,9%.

La Cour a alors indiqué qu'Ali Bongo avait recueilli 50,66% des suffrages contre 47,24% à Jean Ping. Elle a annulé les scrutins dans 21 circonscriptions de la capitale, Libreville, mais a refusé d'accepter comme preuves les feuilles de pointage fournies par Jean Ping, jugeant que la plupart étaient illisibles.

ats/ebz/jvia

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Appel à la conciliation

Dans un discours prononcé immédiatement après l'annonce de la Cour, Ali Bongo a appelé au dialogue et à la conciliation au nom de l'intérêt du pays.

"J'appelle donc tous les responsables politiques, y compris les candidats malheureux de la présidentielle (..) à travailler avec moi dans le respect de nos différences certes, mais animés de la volonté de situer l'intérêt supérieur de la nation au-dessus de nos intérêts particuliers et partisans", a-t-il déclaré dans un discours télévisé.

Capitale sous haute sécurité

Libreville était quadrillée samedi matin par un imposant dispositif policier et militaire après la validation dans la nuit de la réélection du président Ali Bongo Ondimba par la Cour constitutionnelle, a constaté un journaliste de l'AFP.

Aucun incident n'était signalé en début de matinée dans la capitale dont les rues étaient quasi-désertes.

Les accès au centre-ville étaient parsemés de barrages de police, de gendarmerie et de l'armée, alors que les accès au palais présidentiel, sur le front de mer étaient bloqués par la Garde républicaine.