"Il y a eu du grabuge à Kananga, mais le calme est revenu en fin d'après-midi", a assuré un porte-parole du gouvernement congolais. Selon des bilans contradictoires compilés par l'AFP, les heurts ont fait au moins dix morts et peut-être plusieurs dizaines.
"Nous avons enregistré sept morts du côté de l'armée et 40 dans les rangs des assaillants, miliciens du chef Kamwena Nsapu", a déclaré sous le couvert de l'anonymat un membre du cabinet du gouverneur de la province du Kasaï-Central, dont Kananga est la capitale.
Selon une source militaire occidentale, "il y a eu certainement plus de dix morts", mais "on est en dessous de vingt".
Situation confuse
La situation est restée confuse toute la journée à Kananga. Selon des sources concordantes, les rebelles ont réussi à prendre le contrôle de l'aéroport. Mais le porte-parole du gouvernement a assuré que les forces loyalistes avaient ensuite repris le site.
Deux journalistes et un responsable d'ONG locaux joints par téléphone de Kinshasa ont affirmé le contraire, précisant que les soldats encerclaient l'aéroport, mais n'étaient pas parvenus à y prendre pied.
afp/ebz
Chef coutumier tué par la police en août
Médecin dans la force de l'âge, le chef de la tribu Kamwena Nsapu a été tué dans une opération de police en août. Revenu dans le pays en avril après avoir habité un certain temps en Afrique du Sud, selon les informations disponibles, il a commencé à contester le pouvoir central et ses représentants locaux.
A la suite de ce qu'il a présenté comme le viol de sa femme par des "Rwandais" (éléments rwandophones de l'armée régulière originaires de l'est de la RDC), le chef Kamwena Nsapu a lancé un appel à l'insurrection et à la "libération du Congo".