Depuis la fin d'une trêve lundi soir, les forces gouvernementales syriennes soutenues par l'armée russe bombardent quotidiennement les quartiers rebelles d'Alep situés dans l'est de la ville, alors que la partie ouest est aux mains du régime.
Au moins 45 civils ont péri samedi dans les quartiers rebelles d'Alep ravagés par une pluie de bombes larguées par le régime syrien et son allié russe pour le cinquième jour consécutif, après un nouvel échec des discussions américano-russes sur une trêve.
Les frappes des deux derniers jours ont été particulièrement intenses, faisant plus de 90 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une organisation qui dispose d'un vaste réseau de sources dans la Syrie en guerre.
Risque particulièrement pour les enfants
"Près de deux millions de personnes sont de nouveau privées d'eau potable via le réseau public (d'adduction)", a déploré l'Unicef dans un communiqué.
"Priver les enfants d'eau fait courir le risque d'une apparition catastrophique de maladies à transmission hydrique et ajoute à leur souffrance et à l'horreur qu'ils vivent à Alep".
L'Unicef estime que le manque d'eau met en danger les habitants de l'est de la ville car leur seule alternative est l'eau de puits très contaminée.
afp/ebz
Echec d'une nouvelle trêve
Malgré plusieurs réunions cette semaine à New York en marge de l'Assemblée générale des Nations unies, Russes et Américains, qui soutiennent des camps opposés dans cette guerre, se sont montrés incapables de s'entendre sur une trêve en se renvoyant à la figure la responsabilité de ce naufrage diplomatique.
Les ministres américain et russe des Affaires étrangères, John Kerry et Sergueï Lavrov, étaient parvenus à imposer une trêve entrée en vigueur le 12 septembre, mais celle-ci a volé en éclats une semaine plus tard.