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La conférence mondiale sur les espèces menacées s'ouvre à Johannesburg

L'éléphant d'Afrique fait partie des espèces menacées sur lesquelles se penchera la conférence. [EPA - Jon Hrusa]
L'éléphant d'Afrique fait partie des espèces menacées sur lesquelles se penchera la conférence. - [EPA - Jon Hrusa]
La Convention internationale sur le commerce d'espèces sauvages menacées d'extinction a débuté samedi en Afrique du Sud. Elle doit étudier les restrictions commerciales de quelque 500 espèces.

Cette conférence est organisée tous les trois ans pour réglementer le commerce des animaux et des plantes. Environ 3500 délégués sont attendus à Johannesburg jusqu'au 5 octobre.

"Nous allons étudier les restrictions commerciales d'environ 500 espèces d'animaux sauvages et de plantes" en particulier "l'éléphant africain, le rhinocéros, le pangolin" (mammifère insectivore et nocturne à écailles), a précisé John Scanlon, le secrétaire général de la Convention. D'âpres débats sont aussi attendus autour de la protection du bois de rose et des requins.

"Pouvoir de vie ou de mort"

L'enjeu de cette nouvelle réunion est capital, selon les ONG. "Au moment où tant d'espèces sont gravement menacées par un braconnage insatiable et le commerce, elle aura un pouvoir de vie ou de mort sur des animaux emblématiques comme les éléphants, les rhinocéros, les lions et les pangolins", a prévenu Teresa Telecky, de la Humane Society International.

>> Voir aussi: En Afrique du Sud, on coupe les cornes des rhinocéros pour sauver l'espèce :

En Afrique du Sud, on coupe les cornes des rhinocéros pour sauver l'espèce
En Afrique du Sud, on coupe les cornes des rhinocéros pour sauver l'espèce / L'actu en vidéo / 1 min. / le 18 mai 2016

ats/jvia

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Protection contre la surexploitation

La Convention internationale sur le commerce d'espèces sauvages menacées d'extinction (Cites) est un accord international destiné à protéger la faune et la flore menacées par la surexploitation commerciale.

Ce traité, signé par 182 pays plus l'Union européenne, est entré en vigueur en 1975. Il protège, à des degrés divers, 5600 espèces animales et 30'000 plantes.

La menace du braconnage

Les espèces sont notamment menacées par le braconnage, qui alimente un trafic extrêmement lucratif évalué à 20 milliards de dollars par an, selon la Cites. Il est le quatrième commerce illégal sur la planète après celui des armes, de la contrefaçon et des êtres humains.

Ce trafic de faune sauvage est "perpétré à un stade industriel, alimenté par des groupes criminels transnationaux organisés", a notamment dénoncé John Scanlon, secrétaire général de la Cites.

Manifestation à Genève

Près de 150 personnes ont participé samedi après-midi à Genève à une marche contre l'extinction des espèces animales en marche de Convention de Johannesburg. Des événements similaires ont eu lieu dans près de 130 villes dans le monde.

Selon les organisateurs, les espèces animales disparaissent aujourd'hui environ cent fois plus rapidement que par le passé. En cause: la pollution, la perte d'habitat, la chasse à outrance, la surpêche, l'élevage, le changement climatique ou encore l'acidification des océans.