"Nous voulons stopper l'immigration clandestine tout en étant à la hauteur de nos responsabilités humanitaires", a déclaré Angela Merkel à l'issue d'une rencontre régionale dans la capitale autrichienne, réunissant une dizaine de pays de la route migratoire des Balkans.
"Il est nécessaire de conclure des accords avec les pays tiers, notamment en Afrique, mais aussi avec le Pakistan et l'Afghanistan, pour qu'il devienne clair que ceux qui n'ont pas le droit de rester en Europe sont renvoyés vers leur pays d'origine", a-t-elle ajouté.
Relocalisation "trop lente"
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras, également présent, a lui demandé plus de personnel européen pour renforcer les services grecs de l'asile saturés par le traitement des procédures, comme cela avait été promis par les Etats membres. Quelque 60'000 demandeurs d'asile sont bloqués en Grèce depuis mars.
A cet égard, Angela Merkel a déploré que le système de relocalisation des réfugiés en Europe, au départ de la Grèce et de l'Italie, soit "trop lent".
afp/jvia
Baisse des arrivées via la Méditerranée
La route des Balkans, au départ de la Grèce et à destination de l'Europe de l'ouest, a été empruntée par des dizaines de milliers de migrants jusqu'en mars. Des centaines d'entre eux tentent encore quotidiennement de franchir les frontières aujourd'hui étroitement surveillées, voire fermées par des barbelés.
La fermeture de cette route et la signature d'un accord controversé entre l'UE et la Turquie, en mars, ont conduit à la baisse des arrivées via la Méditerranée.
Selon le Haut commissariat aux réfugiés (HCR), plus de 300'000 migrants et réfugiés ont traversé en 2016 la Méditerranée pour se rendre en Europe. Ce chiffre est nettement inférieur aux arrivées enregistrées durant les neuf premiers mois de 2015 (520'000).